QUE LA PARTIE COMMENCE. SAW.
Et quelle partie ! Un cauchemar musical orchestré de toute pièce par la férocité d’un serial killer se nourrissant des plus grands maîtres de l’horreur pour ne faire qu’un avec leurs mondes horrifiques. En somme l’hybride parfait de toutes les démences cinématographiques humaines se nommant VAULT OF HORRORS.
Le monstre de père qui l’a enfanté, ABORTED, dont la sauvagerie frénétique rampe et dévore les intestins violemment depuis déjà trois décennies, frappe et découpe encore plus profondément aujourd’hui. Se nourrissant de nos chairs et organes goulûment, par des frissons effrayants et sanguinolents cauchemardesques cultissimes, dans un dégueulis extrême dévastateur par une onzième et nouvelle oeuvre d’une grande et magnifique laideur.
J’AI ETE INTERROGE PAR UN EMPLOYE DU RECENSEMENT. J’AI DEGUSTE SON FOIE AVEC DES FEVES AU BEURRE, ET UN EXCELLENT CHIANTI. LE SILENCE DES AGNEAUX.
Dix moments impensables sur quarante petites minutes, Carpenteriennes, Cronenbergiennes, Hitchcockiennes, cliniques, froides laissant peu de place aux récitals émotionnels, concassés par une rapidité démentielle au déluge technique ahurissant.
Chanson « Dreadbringer » (avec Ben Duerr de SHADOW OF INTENT) :
Pourtant, c’est justement quand le BRUTAL DEATH TECHNIQUE de VAULT OF HORRORS laisse sa démence se faire partiellement submergée par toutes formes d’humanité, que l’horreur racontée, consume amplement de l’intérieur. Comme sur le monstrueux « Deadbringer », dont l’ambiance cinématographique marquée, intronise l’œuvre des enfers, en variant les tempi, toujours sous la dominance de l’œil diabolique, toutefois transfiguré par des leads angéliques aux quelques traces de lueurs divines, suintant encore sur les portes du lieu saint.
TA MERE SUCE DES BITES EN ENFER, L’EXCORCISTE.
Empreinte religieuse, piétinée, souillée par une explosion frénétique non dénuée d’émotions, connectant VAULT OF HORRORS aux rois consacrés, de ceux, les plus hideux et cultes de l’horreur du septième art.
Du « Golgothan » de DOGMA à HELLBOUND de MASSACRE A LA TRONCONNEUSE, à MYST, les grands sadiques horrifiques possèdent l’esprit farouche d’ABORTED, à travers les hurlements vocaux et la folie d’un DEATH METAL méchamment noir et ultra peaufiné (« Brotherhood Of Sleep »), se substituant follement aux images des salles obscures, composées d’un savant mélange de cris d’angoisses et d’easter eggsen.
Clip vidéo de la chanson « Death Cult » (avec Alex Eriande DESPISED ICON) :
Une série d’effigies originales, dont l’extrême décadence danse (« Death Cult »), scalpel en main dans la peau et l’esprit d’un screamer différent sur chaque charcutage en règle de VAULT OF HORRORS. De sacrés représentations vocales pour de sacrés fils de pute devenus mythiques dans l’imaginaire de réalisateurs visionnaires et exceptionnels (Alex Erian (DESPISED ICON) à Johnny Ciardullo (CARCOSA / ANGELMAKER), Ben Duerr (SHADOW OF INTENT), Francesco Paoli (FLESHGOD APOCALYPSE).
JE VOIX DES MORTS. LE SIXIEME SENS.
Ainsi, l’éclectisme des voix vociférées vient faire corps avec celle du maître des lieux SVEN DE CALUWE, toujours plus diabolisée, épousant parfaitement les ombres de la violence et ses fantômes conceptuels en arborant une palette stylistique vocale des plus impressionnantes (« Death Cult »). Chaos à la rage démesurée, mais toujours parsemé d’éléments nouveaux et mélodiques (« Hellbound »).
Même si comme ses géniteurs de l’ombre, VAULT OF HORRORS joue extrêmement vite et fort, avec une maîtrise technique martiale. Maintes subtilités (quelques notes de synthé ici et là) dans cette débauche de vélocité (« The Golgothan »), aux déconstructions rythmiques effarantes, atteignant son paroxysme sur la débauche d’énergie infligée sur l’écrasement furieux des pédales de KEN BEDENE, dont certaines parties paraissent naître du film fiction.
Quant à l’instrument (guitare) insufflant les parties les plus prenantes et mélodiques (« The Shape Of Hate »), il apprivoise l’ultra violence des morceaux tout en enchaînant une pléiade de riffs furibonds, copulent sa force de pénétration avec la basse, rappelant la bestialité primaire de ses dix commandements (titres), comme le rythme des chœurs qui s’emballe quelque peu un peu sur l’épique et terrifiant « Naturom Demonto ».
MAIS QUI ETES-VOUS ? (LA VOIX AU TELEPHONE): LA QUESTION N’EST PAS DE SAVOIR QUI JE SUIS MAIS OU JE SUIS. SCREAM.
Schizophrenie phonique, mis en exergue par quelques breaks, quasi signature du groupe, surgissant sournoisement, responsable aussi de douceur tout aussi malsaine que l’excercice rythmique bombastique jusqu’ici vénéré (« Malevolent Haze »).
UN MASSACRE A LA TRONCONNEUSE échevelée, violence récréative et créative démontrant la force et l’endurance d’un groupe fantastique, à l’œuvre conceptuelle maîtrisée et aboutie de bout en bout. Le brutal death metal de VAULT OF HORRORS est admirablement bien mis en lumière, par une idée générale absolument géniale et collant à l’étique d’ABORTED, réalisée par une technique implacable, qu’elle soit instrumentale ou sonore.
La parfaite adéquation à la météo ambiante extrêmement venteuse et pluvieuse, mais les giboulées de sang de VAULTS OF HORRORS ne sont quant à elles, qu’à leurs balbutiements…
UN DEUX, FREDDY TE COUPERA EN DEUX… FREDDY KRUEGER.
LINE-UP :
SVEN « Svencho » DE CALUWE – chant
IAN JEKELIS – guitare
DANIEL KONRADSSON – guitare
KEN BEDENE – BATTERIE
Tracklist: (40m)
01. Dreadbringer (avec Ben Duerr de SHADOW OF INTENT)
02. Condemned To Rot (avec Francesco Paoli de FLESHGOD APOCALYPSE)
03. Brotherhood Of Sleep (avec Johnny Ciardullo de CARCOSA, ANGELMAKER)
04. Death Cult (avec Alex Erian de DESPISED ICON)
05. Hell Bound (avec Matt McGachy de CRYPTOPSY)
06. Insect Politics (avec Jason Evans d’INGESTED, AGE OF SUFFERING)
07.The Golgothan (avec Hal Microutsicos d’ENGULF)
08. The Shape Of Hate (avec Oliver Rae Aleron d’ARCHSPIRE)
09. Naturom Demonto (avec David Simonich de SIGNS OF THE SWARM)
10. Malevolent Haze (avec Ricky Hoover d’OV SULFUR)
Chaque chanson du nouvel album s’inspire d’un classique des films d’horreur et voit la participation d’un chanteur invité différent. Le premier single « Death Cult » s’inspire du film Massacre à la tronçonneuse (The Texas Chainsaw Massacre) sorti en 1974 et voit la contribution d’Alex Erian de DESPISED ICON.
DISCOGRAPHIE :
The Purity Of Perversion (1999)
Engineering The Dead (2001)
Goremageddon : The Saw And The Carnage Drone (2003)
The Archaic Anattoir (2005)
Slaughter & Apparates: Methodical Overture (2007)
Strychnine.213 (2008)
Global Flatline (2012)
The Necrotic Manifesto (2014)
Retrogore (2016)
TerrorVision (2018)
Maniacult (2021)
VAULT OF HORRORS (2024)
VAULT OF HORRORS est décrit comme « un voyage épique où les auditeurs sont plongés dans un monde de brutalité intense, caractérisé par des riffs de guitare rapides comme l’éclair, des rythmes de batterie complexes et percutants et des voix monstrueuses qui ne laissent aucune place au répit ».
PRODUCTION :
Mixé et masterisé par le producteur de renom américain DAVE OTERO, connu pour l’éclectique de son travail dans le monde metal. Et travaillant notamment pour deux références du genre extrême (death metal technique, grindcore) ARCHSPIRE et CATTLE DECAPITATION.
ARTWORK :
L’artiste DAN GOLDSWORTHY est l’illustrateur de la pochette qui forme une infâme chimère empreinte de culture pop.
LIEN FACEBOOK DE L’ARTISTE :
https://www.facebook.com/dangoldsworthyartist
SORTIE/LABEL :
Le groupe de death metal belge ABORTED a sorti son nouvel album, intitulé VAULT OF HORRORS, le 15 mars 2024 via NUCLEAR BLAST.
LIEN FACEBOOK DU GROUPE :
https://www.facebook.com/Abortedofficial
CHRONIQUE DU TOUT DERNIER SKEUD DE CANNIBAL CORPSE :
https://loudtv.net/cannibal-corpse-mutilations-massives/