
SACRED HEART
Les hommes doivent se détacher des hommes. Surtout quand ceux-ci sont aussi instables physiquement qu’émotionnellement.
Malheureusement, BAD WOLVES dû prendre une décision radicale, pour l’unité et la survie du groupe, en bannissant l’indésirable. Désormais chassé et à l’écart de la meute, BAD WOLVES n’aura plus à subir le totalitarisme du prédateur, sa violence, ses frasques en tout genre, dont des prestations lives plus que douteuses. Une création artistique qui dépendra toujours d’un collectif avant tout de chose.
Adieu TOMMY VEXT, et bonne route à toi. Exit, VEXT, nos loups californiens peuvent reprendre la leur avec un nouveau vocaliste en la personne de DANIEL « DL » LASKIEWICZ, ex-guitariste de THE ACACIA STRAIN. Une première à plus d’un titre puisque ce dernier officiera pour la première fois au poste de chanteur dans un groupe.

AINSI NAQUIT ENTRE TOURMENTE ET SURTOUT NOUVEAUTE DEAR MONSTERS
Ainsi, naquit entre tourmente et surtout nouveauté DEAR MONSTERS, troisième opus de la formation américaine. Sans doute, le moment clé, d’une carrière pourtant encore si courte. DEAR MONSTERS se devant de définir le « nouveau » BAD WOLVES pour les années se profilant à l’horizon.
Ne faisons pas languir, les admirateurs de BAD WOLVES, en ce qui concerne tout d’abord la prestation de DANIEL. Pour un premier enregistrement vocal, elle est bien plus que convaincante. Il fait oublier sans peine son homologue précédent, avec un timbre très similaire, légèrement moins exubérant, mais peut-être plus poignant.
Les présentations sont faites avec « Sacred Heart » qui débute DEAR MONSTERS, par l’émulsion joyeuse et entraînante d’un préquel au gospel, sur une mélodie langoureuse dont il se rend maitre.
Rapidement les guitares prennent une tournure bien plus agressives (groove metal) où DANIEL exhibe fièrement ses muscles vocaux sans la moindre difficulté. Le carnassier au sourire toujours aussi clair, mais plus aiguisé marque d’emblée l’auditeur par le mordant de sa pop heavy rock faite pour dévaster les ondes US (et mondiales).

UN DEAR MONSTERS MI-ANGE MI-DEMON
Un DEAR MONSTERS mi-ange, mi-démon, qui ne s’est pas affadi avec les épreuves. Bien au contraire, le loup rouge proposant à sa tubesque attitude quelques riffs sacrément burnés. Et ce parfaitement mis en valeur par une production gigantesque.
BAD WOLVES a l’appétence à satisfaire nos âmes juvéniles de teenagers en nous délivrant single sur single sans jamais faillir, ni transmettre le virus de la mollesse et de l’ennui comme certains (suivez mon regard).
Et cela se confirme, sans attendre avec un « Never Be The Same » à la rythmique implacable, groovy et sifflante. Supplanté par le formidable premier extrait (clip) qui est « Lifline » puisant sa source d’inspiration de ses deux aînés en jouissant d’une émotion déclamée avec une ardeur vive et enthousiaste.
Les guitares n’oublient jamais leurs rôles, ni de briller, parfois même avec désinvolture, avec quelques soli, qui rappelleront les eigtheen, comme sur la power-ballade un peu simpliste mais pas désagréable de « Wildfire ».
AU-DELA DE L’IMAGE LISSE ET GENERIQUE
Au-delà de l’image lisse et générique, ingénieusement interprétée et magistralement produite se cache un attrait ravageur (qu’on ne peut repousser) et quelques légers écarts de langage.
COMATOSE
Comme avec la différence musicale et émotionnelle apportée par le sublime « Comatose » et son riffing pachydermique et ses leads avenantes. Un titre qui tranche volontiers, avec l’enchaînement classique des autres morceaux. Pas de réelle surprise, mais un magnifique moment d’évasion.
De toute façon, l’électro-pop-rock de « Gone » qui suit nous ramènera à un classicisme pur, tuant tout forme d’audace artistique. Ce qui permet aux morceaux les plus athlétiques (« On The Case » ou « House Of Cards » notamment) de tirer leur épingle du jeu, seule échappatoire à l’homogénéité du disque. Un BAD WOLVES plus lourd et argneux, capable d’énergies salvatrices et de casser des nuques.
Un nouvel effort qui s’achèvera dans une nouvelle effusion de sentiments, à la mélodie grandiloquente (« In The Middle »). Certes la musique du groupe est commercial, et plaira aux addicts des passages en boucle du mythique MTV.
Cependant, DEAR MONSTERS est comme la femme qui de prime abord ne fera pas l’unanimité physiquement. Mais qui pourtant dégage dès les premiers regards et partages, un charme fou et irradiant. Et qui quand on s’apprête à la déshabiller, révèle mille et un trésors.
Et le charme a quelque chose d’indéfinissable et éternel…
Le monde du metal a besoin de ce genre d’œuvre et moi aussi.

LINE-UP:
DANIEL « DL » LASKIEWICZ: CHANT (2021-aujourd’hui)
DOC COYLE: GUITARE (2017-aujourd’hui)
CHRIS CAIN: GUITARE (2017-aujourd’hui)
KYLE KONKIEL: BASSE (2017-aujourd’hui)
JOHN BOECKLIN: BATTERIE (2017-aujourd’hui)
TRACKLIST: (45m3s)
01. Sacred Kiss
02. Never Be the Same
03. Lifeline
04. Wildfire
05. Comatose
06. Gone
07. On the Case
08. If Tomorrow Never Comes
09. Springfield Summer
10. House of Cards
11. Classical
12. In the Middle
DISCOGRAPHIE:
Disobey (2018)
Nation (2019)
DEAR MONSTERS
ARTWORK:

SORTIE/LABEL:
BAD WOLVES a sorti son nouvel album, intitulé DEAR MONSTERS, le 29 octobre 2021 via BETTER NOISE MUSIC.
Le troisième album du groupe succèdera à NATION paru le 25 octobre 2019 via ELEVEN SEVEN MUSIC.
Ce nouvel opus introduira officiellement le nouveau chanteur Daniel « DL » Laskiewicz (THE ACACIA STRAIN), dont l’arrivée au sein du groupe a été annoncée en juin dernier, après que le précédent chanteur, Tommy Vext, a quitté le groupe en janvier 2021.
Ce dernier avait annoncé publiquement son départ de BAD WOLVES dans une vidéo Instagram Live depuis supprimée, insistant sur le fait qu’il a été forcé de partir par ses anciens camarades de groupe et sa maison de disques, Better Noise Music, en raison de ses opinions politiques conservatrices. Le chanteur a également annoncé son intention de lancer une carrière solo tout en affirmant avoir écrit une partie importante du nouvel album de BAD WOLVES.
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PAPABORDG POUR LOUD TV.