BODY COUNT vient chatouiller vos entrailles avec « CARNIVORE » – Chronique de l’album- LOUD TV

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Note de la rédaction :
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Body Count débarque le 6 Mars 2020 avec "Carnivore", nouvel opus très attendu des fans de la bande de South Central. Et celui ci va surprendre de par l'ambiance qu'il nous apporte !

Effectivement, si l'on suit notre de bande de gangsta's californiens depuis leurs débuts, dès le premier morceau, "Carnivore", on comprend que l'univers est extrêmement lourd et sombre…. Un côté Gotham de la West Coast…. Alors, vous m'direz que la musique de BC n'a jamais cherché à faire dans le faux semblant, où dans le savonneux….. Et on aimait ce groupe pour cela, avec ses influences urbaines tranchées. Donc forcément quand on entre dans l'expérience "CARNIVORE", on peut être un peu dérouté. On y sent des influences MetalCore modernes sans y entrer dans les clichés….. Probablement l'expérience des artistes qui font mouche sur l'ambiance moite qu'ils veulent mettre en place.

"Point The Finger" va nous proposer un titre bien lourd flirtant parfois avec le beatdown en collaboration avec Riley Gale (POWER TRIP) qui nous déverse une hargne sans mesure sur un titre qui ne nous laisse aucune échappatoire .

S'en suit "Bum-Rush" qui pourrait m'évoquer des relents de "The Last Days" avec ce côté "We're a fuckin' gang on the street and go fuck yourself"….. L'essence même de Body Count. Encore un titre qui pourrait désorienter les fans de la première heure mais pourtant très fidèle à leur univers.

Comme à son habitude, Ice T nous garnit de speechs et nous annonce un hommage à Lemmy et "Ace Of Spades" démarre….. Comment dire ? Body Count est clairement doué dans le cover, si certains se rappellent de "Hey Joe" de "Jimmi Hendrix" si parfaitement repris…. Eh ben là, Ice T ne nous la fait pas à l'envers une fois de plus…. La reprise est vraiment très bonne, dans le respect des sonorités instrumentales sans caricaturer….. Un cover au poil auquel on ne s'attendait pas.

Tout ça pour nous renvoyer sur un morceau très sombre, glauque…. "Another Level"….Le genre de son qui peut mettre mal à l'aise par la moiteur de l'ambiance. Jamey Jasta (Hatebreed) vient appuyer tout cela entouré d'un tempo lourd et lent parfaitement dirigé par une basse grasse à souhait, qui roule, qui déambule…. Le titre reste sur la même mesure, mais ne nous lâche pas de cet univers dérangeant.

"Colors 2020" démarre avec une basse bien lourde en envoyant sur un morceau bien groovy qui dénote un peu de l'univers ultra sombre du reste de l'album. Ice T déroule aisément et on s'y laisse bouger le boule sur notre dancefloor improvisé. Ernie C va nous targuer d'un solo final très oriental et nous laisser la dessus.

C'est alors que viens "No Remorse"… Alors si certains ont pensé au titre de Metallica, vous pouvez l'oublier bien comme il faut, le chiffonner, le jeter à la poubelle…… Là, on est dans la lourdeur avec des influences bien Beatdown, syncopées à souhait, et bon sang que ça groove sans en mettre des caisses. On sent qu'Ice T veut régler quelques comptes la dessus, et l'envie de se retrouver sur un ring avec ce titre dans les oreilles est plus que cohérente….. Un titre qui réveille la hargne, le "Fuck It", et toujours avec un côté très dark.

Comme à son habitude Ice T nous propose une intro speech avant de démarrer sur un morceau bien lourd….. Alors, je n'savais pas quoi penser de ce titre avant de l'écouter, de par le featuring avec Amy Lee (Evanescence)….. Et je peux dire que l'association des deux voix est absolument fantastique… Une véritable symbiose entre l'Urban d'Ice T et la pureté d'Amy Lee…. Le tout marche à merveille avec un titre qui pourrait avoir tout du gnangnan, et pas du tout…. C'est lourd au possible, oppressant….. Toujours très dark.

"Thee Critical Beatdown"  nous vient avec toujours autant de noirceur, de douce violence distillée à merveille…… Certaines leads pourraient nous faire penser aux belles heures de Slayer…. C'est justement la que Body Count nous surprend… à surfer sur cet univers dans lequel on ne l'attend pas spécialement.

Et ils termineront avec "The Hate Is Real" qui conserve cet univers très Slayer façon South Of Heaven sur l'intro, avant de nous envoyer les mandales dans la gueule.

Pour moi, cet album tranchera au sein des adorateurs de BC car ils prennent un véritable virage dans leur ambiance….. Mais en soi, Body Count s'est toujours posé en révélateur des maux d'une société parallèle…. Celle qui se construit par elle même en marge de la bonne pensée….. Body Count nous balance ceci en 2020, loin des années 90 de leurs débuts mais toujours en accord avec leur vision de la société, avec son évolution…. Aussi sombre qu'elle soit.

 

Ozenof

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