CHRONIQUE DE LIV SIN « BURNING SERMONS ». UNE LIV SIN PLUS FEROCE ET FURIEUSE QUE JAMAIS !

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Note de la rédaction :
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CHRONIQUE DE LIV SIN "BURNING SERMONS". UNE LIV SIN PLUS FEROCE ET FURIEUSE QUE JAMAIS !

Comme toujours le métal suédois est prolifique que ce soit en terme de quantité et de qualité, le heavy n’échappant pas à cette règle implacable et inébranlable. Après le classicisme mais ô combien excellent tout dernier né d’HAMMERFALL "DOMINION", qui stimulera sans doute possible, encore plus nos sens métalliques en cette fin de vacances estivales.

 

La rentrée des bambins pourra se faire pour leurs parents avec autant d’intensité et de brio sur le nouvel album de leurs « jeunes » frères de sang LIV SIN, nous livrant une deuxième offrande toute incandescente s’intitulant "BURNING SERMONS". Pour ceux qui auraient besoin d'éclairer leurs lanternes, LIV « sin » JAGRELL chanteuse, compositrice et fondatrice de LIV SIN n’en est pas à son premier coup d’essai, loin de là, ni encore moins une novice dans notre paysage musical. Elle fut déjà à l’origine de la création en 2002 à GÖTEBORG de SISTER SIN qui après presque quinze années (treize ans) de bons et loyaux services et cinq album à la clef se séparera en novembre 2015 pour cause de burn-out de certains de ses membres après plus de sept années de longues tournées internationales harassantes. Après un repos imposé et bien mérité notre voix hargneuse et puissante suédoise a repris du service en créant en 2017 une nouvelle entité LIVE SIN. Côté nom, pas de grand changement, les pêchés sont toujours au rendez-vous, comme un passage de témoin entre les deux formations. Côté chanson LIV JAGRELL décide désormais de s’investir d’avantage dans le processus d’élaboration des compositions. Ce qui permit à un premier album de voir le jour assez vite en 2017, s’intitulant FOLLOW ME. Un heavy speed puissant porté par l’excellence de la voix de LIV, avec de bonnes idées mais manquant encore de cachet et de maturité. Alors nous attendons bien mieux évidemment de ce nouveau skeud à l’intitulé quelque peu provocateur et incendiaire qu’est BURNING SERMONS.

 

Dix morceaux, plus un bonus « freddy » sous fond de magie noir et sorcellerie avec un artwork représentant LIV JAGRELL partagée entre la femme que l’on voit et la sorcière que l’on ne perçoit point mais qu’elle est réellement agissant sur son monde à l’aide de son grimoire maléfique. Celui où les mots sont écrits en lettres de sang, où la couverture est plus noire que la nuit la plus profonde, un livre maudit, écrit en personne par le diable. Agissant dans l’ombre, de façon sinueuse, contrôlant l’âme des gens dans l’adoration qu’ils portent pour le matériel, les réseaux sociaux, les machines « slave to the machine ». Esclavage et pantin, vous êtes de sa personne machiavélique. Preparez-vous la fin est proche…. Un sujet grave et profond au son diabolique distillé par la main habile d’EMIL NODVEIDT (frère cadet du regretté et légendaire leader de DISSECTION). Seul BJORN STRID du trépidant et magnifique SOILWORK est du voyage cette fois-ci pour BURNING SERMONS venant chevaucher de sa voix claire mais aussi sombre, celle de la Belle à la crinière rouge sur « hope begins to fade ». Début orchestré et grandiloquent au refrain scandé en chœur façon métal symphonique NIGHTWISCHIEN. Le solo de guitare sonne un peu plus rétro, pour notre plus grand plaisir avant de s’éteindre sur un jolie pont acoustique. Captivant, même si l’idée de base n’est pas assez développée pour ma part. Un BURNING SERMONS dominé par la prestation bestiale de sa chanteuse emblématique, qui sait aussi se jouer des trémolos hargneux en mettant un pied dans la cour des doux et tendres sentiments comme sur « ghost in the dark ». Derrière ses trois compères ( CHRISTOFFER BERTZELL (guitare), PATRICK ANKERMARK (guitares), et TOMMIE WINTHER (basse)) qui assurent très très bien quoi que la déesse leur demande en épaulant ses variations vocales à la perfection parfois avec un heavy thrash ou bien avec un heavy speed classique, puissant mais toujours très mélodique fait parfois de légères touchent de modernité.

 

Sur ce terrain le titre éponyme « chapter of the witch » est tout bonnement excellent avec un refrain tubesque (pour ça on atteint des sommets sur « blood moon fever ») qui fera bouger les têtes tel une vague hair metal suivant la fougue extraordinaire déployée par les scandinaves sur scène. Un LIV SIN non s’en rappeler parfois ARCH ENEMY sans les vocaux growlés, ce qui se retrouve encore un peu sur l’intro rapide de « dead wind intermezzo », la voix de LIV sur le ralentissement du tempo y est très poignante (quel talent!). Ces changements de rythmes salutaires, faisant respirer l’art du groupe comme jamais. Souvent méchant, toujours mélodique, parfois plus posé, BURNING SERMONS est complet, varié, n’oubliant pas aussi le refrain hymnique sur des assauts plus contrôlés comme sur le terrible « at the gates of the abyss ». Des pains mélodiques que l’on prend en pleine face assez souvent dont un « war antidote » juste époustouflant tel l’annonce d’une soudaine déclaration de guerre au monde.

 

Une nouvelle œuvre qui se révèle au fil des écoutes comme bien au dessus de la moyenne se réécoutant très souvent avec plaisir. Un heavy classique certes, mais très efficace, avec juste ce qu’il faut de modernité pour rendre plus que vivant la musique du gang de GOETBORG, suscitant toujours l’intérêt et l’excitation. De plus, le groupe dispose d’un atout supplémentaire dans sa manche, de poids et de grande envergure: sa chanteuse qui détruit tout sur son passage, signe du métalleux levé haut face au ciel (« death gives Life meaning »), sa main portant un peu plus haut un « nouveau » groupe plus mature aujourd’hui et très prometteur. Cependant, pour augmenter le nombre de leur horde de fans engagés et passer un cap supplémentaire, pour accéder au peloton de tête du heavy planétaire, LIV SIN devra sur un prochain opus travailler d’avantage les petites idées ici et là, pour les étoffer. Ainsi le choc risque d’être encore plus frontal pour marquer durablement. On en salive tous à l’avance. Hugh. Note: 8/10.

liv sin

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