CHRONIQUE DE NIGHTWISH L’ART SUPREME N’EST-IL PAS LA NATURE ET L’ETRE HUMAIN?

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Note de la rédaction :
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CHRONIQUE DE NIGHTWISH L’ART SUPREME N’EST-IL PAS LA NATURE ET L'ETRE HUMAIN?
CHRONIQUE DE NIGHTWISH L’ART SUPREME N’EST-IL PAS LA NATURE ET L'ETRE HUMAIN?

Halleluya frères et sœurs, réjouissez-vous, dansez autour du feu avec allégresse et amour invoquant la légende finlandaise, celle-ci répondra à vos acclamations et louanges avec bonheur, joie et beauté, en vous comptant une nouvelle épopée fantastique, où l’être suprême fera coexister nature et humain. HUMAN. :II: NATURE. se présente à vous tous et toutes, sous la forme désireuse d’un double écrin artistique, presque vingt cinq ans après un premier disque ANGELS FALL FIRST (1997), aux débuts timides et parfois maladroits, certes, mais révélant déjà un potentiel certain aux yeux du monde, encore hilare. Aujourd'hui NIGHTWISH demeure toujours roi en son royaume (n’en déplaise à certains), mais peut-on prétendre lui subtiliser un jour prochain sa terre ainsi que sa couronne d’or? Que l’on soit dans l’adoration lumineuse du métal symphonique ou non, il semble peu probable d’avoir pu échapper à la tenaille talentueuse et novatrice de nos six scandinaves préférés durant toutes ces innombrables années. Des oeuvres à chaque fois plus grandiloquentes, audacieuses, échevelées, ambitieuses, réussissant toujours l’exploit de nous surprendre ainsi que de nous émouvoir grandement. Pour ce neuvième album, il ne s’agit plus de savoir si surprise il y aura, mais plutôt comme le feront-ils. Désormais affranchi de toutes formes de contraintes musicales, (depuis fort longtemps finalement) et ayant enfin un ouvrage (line-up) durablement stabilisé, NIGHTWISH nous proposera comme à la grande époque, de celles des légendes (THE BEATLES, le mot n’est pas lâché par hasard), la redoutable épreuve du double album. HUMAN. :II: NATURE. aura l’avantage de pouvoir bénéficier d’une année sabbatique des scandinaves en 2017, œuvrant presque tous à des projets parallèles dont celui de AURI pour la tête pensante de NIGHTWISH TUOMAS HOLOPAINEN  (claviers, compositions) en compagnie de son épouse JOHANNA KURKELA et du multi-instrumentiste TROY DONOCKLEY (NIGHTWISH, instruments folkloriques). Ayant pour conséquence heureuse de rebosster la créativité exacerbée de maître HOLOPAINEN, nourrissant ainsi l’entité NIGHTWISH d’un flux sanguin encore frais et oxygéné. HUMAN. :II: NATURE. est composé de deux disques ayant été pensés et construits à la fois en opposition et en complément l’un de l’autre. Ils doivent impérativement s’écouter dans l’ordre. Tout d’abord, l’aventure commence par la partie « humaine », avec les neuf premiers morceaux comptant des récits liés à l’humanité et aux exploits humains. Ensuite, il y a la dernière chanson ALL THE WORKS OF NATURE WHICH ADORN THE WORLD (30 minutes) décomposée en huit chapitres. Entièrement orchestral et instrumental (ou presque), elle fait taire les voix humaines pour un voyage au cœur du monde et de sa nature. On peut y entendre encore par instant un léger voile vocal (le morceau de fin « ad astra », ainsi que des choeurs, voix narrées, murmures) et bruits humains. Le contraste est d’autant plus saisissant avec le premier disque, puisque l’orchestre a été retiré de la partie humaine. NIGHTWISH dispose de trois chanteurs magnifiques, tous aux timbres uniques et différents. Des harmonies complètes au chant désormais utilisées sur toutes les chansons de HUMAN (premier disque). Sept titres pour FLOOR JANSEN, un pour TROY DONOCKLEY, et un pour MARKO HIETALA. Mais ce qui semble irréel, c’est que tous chantent ensemble sur toutes les chansons, sauf « procession » où il n’y a que FLOOR JANSEN. Un premier disque dont la thématique et ses textes sont très difficiles à mettre en voix, des lignes vocales incroyables et démentielles si compliquées à chanter qu’elles ne permettent pas de rester perpétuellement dans sa zone de confort. Malgré tout FLOOR s’en affranchit avec honneur, voire bien mieux comme sur la vapeur chaude et atmosphérique envahissant son monde sur « shaomaker » où son chant lyrique pétrifie, formant ensuite un chœur lourd et orageux, puissant et ténébreux, déchirant la cime des cieux tel un tableau unique d’un artiste peintre de renom. Mais ce ne sera pas le seul titre de HUMAN retenant grandement l’attention du PAPA. Telle une montée effrénée à travers la jungle grondant une course poursuite symphonique et grandiose sonnant le glas d’une « music », HUMAN est lancé contrastant avec l’entrain contagieux d’un « noise ». Effectivement le récit de « harvest » se fait plus tendre, pouvant prétendre à la bande son idéal d’un héros animé de DISNEY dont TUOMAS est friand. Fraternité, amour sur une farandole d’instruments folkloriques permettant à la chanson de changer de ton. Ce magnifique titre plaira pour son message plein d’espoir, et d’optimisme, la musique y est douce comme la caresse d’une brise légère sur le visage d’une moitié. Quelques pulsations cardiaques plus tard, la gaieté se retrouve posant à nouveau son dévolu sur une ambiance Celte avec un « How’s The heart? » bourré d’émotion, les trois voix fraternisant sur la fin dans un chœur à capella du plus bel effet. Deux nouvelles perles s’enfilent sur le dénouement du disque, un « tribal » percutant et roots, et « endlessness » mélancolique et sublime avec ce riff si scandinave (on pense un peu à un autre géant du cru sur les harmonies vocales, mais cette fois suédois: PAIN OF SALVATION). Maintenant place est faite à NATURE. Une symphonie en  huit mouvements formant un tout unique et précieux. La musique se veut plus visuelle pour exprimer la beauté sidérante de la nature telle qu’elle nous entoure, l’immersion est complète, plonger sommes-nous dans les songes de notre planète bleue, comme un voyage initiatique dont il serait difficile de vouloir revenir. Expression de la perfection et de ses éléments naturels y sont exprimés. On a donc « vista », le paysage, puis « the Blue », les océans, « the Green », les prairies et les jungles. Quant à « quiet at the snow » il renvoie aux atmosphères et paysages enneigés. Puis il y a aussi « aurorae » qui lui fait référence aux aurores boréales. Cela vous montre les si belles choses qu’on trouve sur notre si belle planète. TUOMAS a puisé son inspiration dans la série BLUE PLANET de DAVID ATTENBOROUGH. Il y a une longue partie parlée à la fin d’« Ad Astra », un texte emprunté à CARL SAGAN , qui ne pouvait qu’y être, car concluant magnifiquement tout la thématique de l’album. Pour finir attachons nous à l’illustration de HUMAN. :II: NATURE. Elle montre une image tribale très primitive, avec ces symboles dessinés sur le mur d’une grotte. Celui du haut est le plus vieux symbole connu pour le mot « dieu » ou « nature ». Car dans les temps très anciens, on ne connaissait pas le mot « nature », tout était « dieu ». C’est un symbole cunéiforme sumérien datant d’environ 2400 avant J.-C. Celui du dessous est un symbole cunéiforme assyrien signifiant « humain », celui-ci datant d’environ 800 avant J.-C. Par conséquent le titre de l’album est sur l’illustration elle-même ! Si vous êtes un peu curieux et passionné, vous irez réécouter l’opus précédent ENDLESS FORMS MOST BEAUTIFUL (2015) dont le titre de fin « the greatest show on earth » s’imbrique parfaitement  à l’ouverture de HUMAN. :II: NATURE. avec « music ». Deux premières parties annonçant sans doute une trilogie dans les années à venir. Alors une question a été posée plus haut, et la réponse maintenant se veut plus qu’évidente. NIGHTWISH est toujours assis confortablement sur son trône toisant cette foule hostile à son métal symphonique jugé pourtant à tors, fade, commercial et sans aucun sens artistique.

HUMAN. :II: NATURE. a été enregistré entre août et octobre 2019 sur plusieurs lieux : au camping Röskö à Kitee en Finlande, au Petrax Studios, au château de Troykington, ainsi qu’au Finnvox Studios. Enregistré avec l’aide de TERO KINNUNEN, MIKKO KARMILA et TROY DONOCKLEY. Le mixage de l’album a été effectué par MIKKO et TERO ainsi que TUOMAS HOLOPAINEN, tandis qu’il a été masterisé par MIKA JUSSILA, toujours au Finnvox Studios.

LINE-UP:
FLOOR JANSEN: CHANT
TUOMAS HOLOPAINEN: CLAVIERS, COMPOSITIONS
MARKO HIETALA: BASSE, CHANT
TROY DONOCKLEY: INSTRUMENTS FOLKLORIQUES, CHANT
EMPPU VUORINEN: GUITARES
KAI JUHANI HAITO: BATTERIE

PAPABORDG POUR LOUD TV.

Note: 8,5/10.

CHRONIQUE DE NIGHTWISH L’ART SUPREME N’EST-IL PAS LA NATURE ET L'ETRE HUMAIN?
CHRONIQUE DE NIGHTWISH L’ART SUPREME N’EST-IL PAS LA NATURE ET L'ETRE HUMAIN?
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