CHRONIQUE DE SACRI MONTI WAITING ROOM FOR THE MAGIC HOUR : UN OVNI MUSICAL QUE L’ON SE DOIT DE DECOUVRIR LE PLUS VITE POSSIBLE.

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Note de la rédaction :
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CHRONIQUE DE SACRI MONTI WAITING ROOM FOR THE MAGIC HOUR : UN OVNI MUSICAL QUE L’ON SE DOIT DE DECOUVRIR LE PLUS VITE POSSIBLE.

UN OVNI MUSICAL QUE L’ON SE DOIT DE DECOUVRIR LE PLUS VITE POSSIBLE.

Les groupes que je qualifierais d’ovnis sont rarissimes dans la musique contemporaine, exception faite d’un style qui ne fait qu’amplifier son aura à chaque décennie générant des génies en grands nombres, des musiciens exceptionnels pourvu d’une aura, d’une inventivité, et d’une originalité sans équivalence et ce style c’est cette musique qu’on nomme le métal dans sa globalité, qui me semble être ce qu’on pourrait appeler le ‘classique électrique’ d’aujourd’hui. Immensément riche bordé d’horizons divers et affûté d’un nombre incroyable de styles, les bases ayant été posées vers la fin des années 70 avec notamment un trio magique anglais composé du géant LED ZEPPELIN, BLACK SABBATH ET DEEP PURPLE, insufflant le feu qui est aujourd’hui volcans et lave en fusion. Mais à ces trois là sont venus se greffer les dieux du rock de l’époque comme les PINK FLOYD pour le progressif notamment, THE DOORS, LYNYRYD SKYNYRD, THIN LIZZY et bien avant THE BEATLES et ELVIS PRESLEY.

 

Aujourd’hui une nouvelle scène métallique s’est levé, honorant, glorifiant un peu tout ça à la fois, mais ayant aussi sa propre patte, son cachet qui n’est pas là pour faire renaître des sons de jadis mais pour les sublimer d’avantage avec maestria. Le REVIVAL ROCK/METAL est né mais cette appellation ne me plait guère car trop réductrice à mon goût pour de telles entités. Quelques groupes simplement fantastiques et uniques en sont les dignes représentants. Evidemment, vu par exemple le niveau des suédois de VOLBEAT, il aurait été impossible de ne pas les retrouver là, notamment avec le somptueux WITCHCRAFT. Les allemands ont leur digne représentant, le génial KADAVAR. Mais il serait dommage d’oublier les américains avec le somptueux groupe RIVAL SONS et son incroyable FERAL ROOTS sorti cette année, CLUTCH, était pour moi peut-être le plus complet de tous avant que je ne découvre SACRI MONTI. Ces Californiens sont l’une des plus belle synthèses jamais entendues parmi tous les grands cités plus haut, mais bien plus que ça, bien plus. SACRI MONTI a tout de divin, sa musique, son unicité, mais aussi et tout d’abord son nom. Celui-ci est le nom d’ un ensemble de neuf chapelles sacrées dans la région de Piémont en Italie mais le groupe réfute toute intention religieuse dans le choix de celui-ci trouvé par le bassiste à la dernière minute avant un concert, parce que “Il fallait bien donner un nom à ce quintet avant le premier show”.

Le groupe a pris naissance à SAN DIEGO en 2012 et s’articule autour du charismatique BRENDEN DELLAR (chant/guitare/composition) avec DYLAN DONOVAN à la guitare, ANTHONY MEIER à la basse, THOMAS DIBENEDETTO à la batterie, et EVAN WENSKAY (orgue hammond, synthétiseur, claviers). La première œuvre sort en 2015 l’éponyme SACRI MONTI. Une véritable révélation, une bouffée d’oxygène musicale, une bulle faite d’un patchwork étonnant de HARD ROCK 70, de STONER, de ROCK planant et de sons psychédéliques, un tout étonnant faisant de SACRI MONTI une des plus grandes curiosité ROCK du moment. PAPABORDG fut tout de suite saisi dès la première écoute de cette première œuvre par l’énergie incroyable dégagée par les sons, cette folie, une frénésie d’un chaos toujours hyper contrôlé servant des mélodies presque constantes par un duo de gratteux comme possédés et enivrés. Un peu comme quand le monde découvrit et moi avec, leurs compatriotes de THE MARS VOLTA, qui fit aussi de sa première fresque psyché rock DE-LOUSED IN THE COMATORIUM (2003) une référence aujourd’hui, un chef-d’œuvre intemporel.

SACRI MONTI ayant aussi la chance d’avoir une maison de production TEE PEE RECORDS réputée pour être un dénicheur de talent de la scène underground de la ville de SAN DIEGO, tout était en place pour que SACRI MONTI devienne dans un avenir proche un grand et confirme les espoirs placés en lui. Ce sera chose faite avec cette seconde offrande époustouflante qu’est WAITING ROOM FOR THE MAGIC HOUR dont la couverture de l’album est un artwork particulier, presque tribal, abstrait, qui est l’oeuvre de Shane Donaldson, le logo ayant été crée par Henry Bennett.

 

Huit morceaux sans temps mort reliés les uns aux autres (un peu à la manière d’un concept album), d’une grande intensité pour presque quarante cinq minutes (43m35s) d’une orgie musicale que l’on n’est pas prêt d’oublier, marquant à coup sûr l’année 2019 pourtant déjà sublimissime. Comment ne pas être touché en plein cœur dès les premières accords de Fear and Fire, guitares légères, douces et belles dansant comme la sensualité d’une vahiné. Une mélodie de gratte imparable revenant englober son auditeur comme un lit de roses. Quel duo de guitares s’enchevêtrant l’une dans l’autre, s’accouplant de façon ininterrompue, semblant ne jamais vouloir s’arrêter, grondant dans un fracas! On a envie de crier fort et haut vers la cime du ciel, JIMI tu as entendu ça? S’il te plaît, descends vite c’est juste fantastique!

 

CHRONIQUE DE SACRI MONTI WAITING ROOM FOR THE MAGIC HOUR : UN OVNI MUSICAL QUE L’ON SE DOIT DE DECOUVRIR LE PLUS VITE POSSIBLE.

SACRI MONTI enchaînent nos sens en totale ébullition sur l’instrumental Armistice dont le parfum ambiant rappelle la bande à BLACKMOORE, le géant et mythique DEEP PURPLE (les claviers à la grande époque du regretté JOHN LORD). Décidément ce groupe est juste INCROYABLE, ralentissant le tempo pour nous livrer un space rock lumineux du nom de Starlight, ambiance progressive et langoureuse à la PINK FLOYD, où étonnamment, dès que le rythme s’emballe quelque peu, la voix de BRENDEN DELLAR possède des intonations émotionnelles de celle de OZZY OSBOURNE des premiers BLACK SABBATH. La fin de Starlight se veut bien plus méchante avec un riff qui défouraille sévère, emballant la musique comme l’apocalypse annoncée, pour de nouveau se calmer sur l’atmosphère sonore très Floydienne du début. La tension émotionnelle est juste à son comble sur le monumental Affirmation, nous cueillant de façon solennelle, plongeant son auditoire presque irrésistiblement au cœur d’une église faite d’un orgue hammond vibrant à l’odeur des 70, de ses fortes vibrations, de son cœur qui palpite fortement. L’aura mythique des EAGLES y plane telle une ombre chatoyante. Les claviers s’exprimant toujours jusqu’au bout du voyage, s’étirant étrangement tel un écho jusqu’à l’intro électro-acoustique très marquante de Gone from Grace. bouleversante et inoubliable. SACRI MONTI se rebranche (c’est le cas écoutez le ROOT de la deuxième guitare au début du morceaux) sur des harmonies guitaristiques qui n’en finissent plus, tel un ouragan de rock aux racines sudistes. SACRI MONTI est habité et les éléments qui l’entourent également, faisant trembler la terre à chaque coup de WHA-WHA et de notes psychédéliques distillées par une des plus belles paires de gratteux jamais écoutés. Se connaissant très bien, complétant avec stupéfaction leur génie mutuel, DELLAR/DONOVAN sont déjà au firmament. Ouvert sont-ils aussi au monde des monstres tentaculaires actuels comme sur l’intro planante de « Wading of Malcesine », pas de chant, juste le spatial et la pureté du monde étoilé qu’affiche souvent le génial et fou canadien Devin Townsend dans ses voyages spirituels.

WAITING ROOM FOR THE MAGIC HOUR s’achève au coin du feu, avec la chaleur de la vieille Amérique faite de vieux bluesmen noirs jouant dans les rues désertiques avec foi et espoir au son de la Slide guitar. Mais aussi de duels fratricides d’alliés d’hier et d’ennemis d’aujourd’hui. Un moment de grâce sous l’absolution de vieux démons. Ce genre de vieux phrasés sincères et intimistes que seul ou presque LED ZEPPELIN su faire il y des années, forts bénis de la main de Dieu. Pour ceux qui pensent que la perfection artistique n’existe pas, je vous conseille vivement encore une fois de réviser votre jugement ! Prendre un baluchon, visiter la profonde nature américaine, son paysage, son histoire, son historique musicale avec une vieille bagnole du crû. En n’oubliant pas d’y mettre la musique de WAITING ROOM FOR THE MAGIC HOUR forte, vitres ouvertes comme une libération. UN CHEF D’OEUVRE comme celui-ci ne s’écoute pas seulement, il se vit……. Note: 10/10.

Merci à Colleen Garland pour ses précieuses informations et sa contribution. Thank you SACRI MONTI pour un tel génie. PAPABORDG POUR LOUD TV.

 

Album en écoute intégrale juste ici. Laissez nous votre ressenti dans les commentaires. 

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