Chronique de WITHIN THE RUINS « Black Earth »

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Note de la rédaction :
/5
Chronique de WITHIN THE RUINS "Black Earth"

“L’innovation vient de la destruction créative.”
Yoshihisa Tabuchi

2020 est une année avec des sorties complètement dingues, pour ne pas dire incroyable dans tous les styles de Metal. Pour clôturer ce mois de Novembre, Ash le Progressiste Mathcore Deathcore en culotte courte, te propose de découvrir le nouvel album de Within The Ruins qui sort le 27.11.2020 sur le label eOne et qui porte le doux nom de "Black Earth". 

Comme à son habitude, un cours d'histoire que seuls les vrais buveurs de Sam Addams peuvent connaitre. J'ai bien dit Sam Addams, pas ça madame, au cas ou tu pénaves que d'al à ce que je dis. C'est une célèbre bière de Boston brassée depuis 1860 (L'abus d'alcool est dangereux pour la santé et rapporte beaucoup d'argent à l'état. Avec le confinement, je peux t'assurer qu'avec ce que je me suis foutu dans le gosier, j'ai déjà payé l'impôt sur la fortune cette année). Bref nous ne sommes pas là pour échanger sur ma passion liquide, mais bien sûr les quatre cavaliers du Metal du Massachusetts et pas mes tes chaussettes stp c'est fatigant. 

Avant de démarrer photo de classe : 

Ils ont l'air assez sympa les mecs non ? Je te les présente de gauche à droite : 

Paolo Galang à la bass, Steve Tinnon au chant, Kevin McGuill à la batterie et Joe Cocchi à la guitare.

WITHIN THE RUINS est un groupe de Tech/Death/Hardcore/Modern/Rock Metal Prog, rien que ça En fait, difficile de classer celui-ci. Ils sont Américains, formé à Westfield dans le Masse tes chausettes en 2005. Ils sortent l'EP "Driven by Fear" en 2006 via Innerstrength Records et l'EP "Empires" en mars 2008 toujours sur le même label. Victory Records leur propose de signer chez eux pour l'enregistrement de leur premier album "Creature" qui voit le jour en février 2009, "Invade" en 2010. Le groupe ne cesse de peaufiner son style et sort le EP "Omen" qui comporte 4 titres dont 2 cover : Kansas & Metallica.  

Changement de label en 2013, direction eOne et sortie de "Elite". Un an plus tard, ils récidivent avec "Phenomena"; force est de constater que la précision est indiscutable. Les artistes utilisent des scalpels dans leurs modèles et dans divers projets d'artisanat, les lames s'émoussent avec le temps et peuvent s'ébrécher. Il n'en est rien avec eux,  Whithin The Ruins change ses lames régulièrement. "Phenomena"a su embrasser leur son tout en conservant leur technicité et leurs performances tentaculaires. En voici un exemple dans le preview de l'album. 

Pas mal hein ? La claque de ces morts, attend ce n'est pas terminé ! Le 3 mars 2017, ils recommencent, nouvel attentat sonore, ramonage de grotte à crotte avec le puissant "The Halway Human", Deathcore écrasant et direct tel un météore de Pégase surfant sur un Gojira-like (c'est comme un Doom-Like mais version Gojira et j'écris ce que je veux).  Parce que mon plaisir c'est aussi ton plaisir, une vidéo pour illustrer mes propos. 

2020 donc signe donc l'arrivée du prodigieux "Black Earth". Oui tu peux lire déjà ce que j'en pense, car cette galette est une pure dinguerie. Changement au niveau du Screamer, Growler avec la présence maintenant de Steve Tinnon ancien chanteur au sein de Silence Messenger. Il remplace Tim Goergen et c'est un gros pari, puisque Tim en a dans le coffre. Je peux déjà spoiler ce qui se passe dans l'album, quelle PUISSANCE BORDEL

Sans plus attendre, je te présente THE CLAQUE 2020 DU PROG METALCORE HARDCORE DE SES MORTS.

"Domination" ouvre les portes de ce monde dystopsique en douceur, s'ensuivent les envolées de Joe Cocchi à la guitare, accompagné de son acolyte Kevin McGuill. Il aura fallu 34 scd pour que d'un coup tout bascule dans le chaos. Steve balance des lyrics chirurgicaux en veux tu en voilà. Cocchi nous sors des plans de guitares complétement barrées. Tu te souviens de "One" de Metallica et son solo qui tabasse ta grand mére sur une table en verre ? Et bien écoute bien "Domination" car la moitié du titre est composé sur ce solo et mamie, ce n'est plus une table qu'elle traverse, mais bien la fabrique de vitres.

Coup de pied circulaire dans la mâchoire, brisage de nuque sur un Neckbreaker et j'en passe avec le survolté "Delivrance". Groove imparable, Paolo Galang aligne des pains de basses, tandis que tous s'amusent à te projeter contre les murs. Une déferlante de puissance. En 1994, au Rwanda, le chef des Hutus est allé voir le chef des Tutsis pour une ultime négociation et lui a proposé beaucoup d’argent pour quitter le pouvoir. Celui-ci lui a répondu simplement : "Désolé, mais personne ne machette". Je viens d'en prendre plein de coups de machettes et j'en redemande. Juge par toi même. 

Attends ce n'est pas terminé, éjaculation de Destop dans la tuyauterie avec le 3 ème titre "Black Earth" sur fond de 8 bit. Ce titre te propulse du sol au plafond a partir du moment où il commence jusqu'au moment où la dernière note s'estompe. Cette batterie, qui ne s'arrête plus et qui rebondit m'excitent les nerfs. C'est de la pure manoucherie version Meshuggah

Il est bon le petit nouveau heingh ? Flying stomp kick sur ta face de raisin sec avec "Open Wounds", groove qui galope de manière si convaincante qu'il est pratiquement impossible d'écouter sans faire quelque chose de physique. Tu fais ce que tu veux, moi ma main gauche est brûlante.  Within The Ruins a considérablement augmenté le facteur mathématique en superposant les signaux temporels dans des schémas si complexes et absorbants qu'une écoute trop intense peut vite perturber ta fréquence cardiaque. Cette constante se vérifie sur l'instruMENTALE de "Eighty Sixed" avec sa version de "Pink Panther" sous cocaine. Essayer de suivre les coups de caisse claire de Kevin McGuill en relation avec les riffs médiévaux de Joe Cocchi revient à regarder les essuie-glaces horizontalement et verticalement en ayant pris un acide. 

"Devil In Me" : choeurs clairs, chants qui frisent le génocide à chaque phrase crachée. Véritable sodomie lyricale sur du gros Hardcore/Deathcore pour "Hollow" et son clin d'oeil à Tetris, c'est totalement improbable.  La variation des tempos m'excite les cages à miel, et même lorsque le son se faufile dans un crawl bien underground, "Outsider" ne manque pas de s'engager dans des couches de géométrie symplectique.  On redescend d'un cran avec le Mid Tempo de "Rcklss" tout aussi efficace qui permet à ma fréquence de reprendre son rythme. De courte durée, puisque "Ataxia V" clôture Black Hearth dans une instru magnétique, ensorcelant et conquérante. Un voyage temporel à la conquête de notre destinée. 

Alors bien ou bien ce 6 em opus de Within The Ruins

Modélisation et simulation Lyricale et chirurgicale, Within The Ruins développe des expériences sonores mettant à la disposition de l'être humain des outils d'aide a l'autodiagnostic de musique de mauvais goût comme le Emmo et met en place des outils chirurgicaux pour se refaire une oreille plus réceptive au monde de la vraie musique. Ces outils s'orientent principalement vers la navigation, le guidage et l'aide à la prise de décision durant les procédures d'insertion de Strapon. 

Saperlipopette c'est vraiment une dinguerie cet album ! Plus je l'écoute, plus j'y trouve des easter eggs. C'est du génie rendu à ce niveau-là, j'aimerais tellement que mon gazon soit emo pour qu'il se coupe tout seul comme m'a découpé proprement cet album. Rappelle toi la salle du film cube, qui découpe aux lasers les gens en rubikubs, c'est pareil. Album de mon top 10 de l'année 2020 !

 

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