
Que de sorties Old school en cette année particulière 2020, dans le milieu Death metal entre autres. Ils reviennent après la sortie en 2008 de "Killing Music" avec un nouvel opus qui se nomme "Scriptures", je parle de qui mes Narvalos ? C'est écrit sur la photo mon raclo : BENEDICTION.
Une nouvelle fois, Ash le Bénédictin du Metal, va te présenter le nouvel album d'un groupe qui traverse le temps sans prendre une ride, appartenant au sanctuaire du Death (par le point de pégase…Comprendra celui qui à regardé les chevaliers du zodiaque) malgré les diverses tempêtes.
Alors qui est donc cette manécanterie (si ça existe ce mot, vais te laisser chercher la signification) de joyeux ménestrels de Birmingham ?
Barney Greenway ça te parle ? Le Growleur de Napalm Death, et bien en 1989, il fonde avec Darren Brookes (guitare), Peter Rew (guitare), Paul Adams (basse) et Ian Treacy (batterie), le début des hostilités. Nos jeunes ne sont pas là pour déguster un thé à la crème fumant et manger des scones. Non non, ils sont plutôt là pour que la crème sorte de ton froc, avec leur première démo "The Dreams You Dread".

Cette cassette, comprenant 4 titres pour une durée de 14 minutes, permet au groupe de signer chez Nuclear Blast Records. Avril 1990, ils sortent un split avec Pungent Stench, annonçant l'arrivée du premier album "Subconscious Terror". Celui-ci explose au sein de l'underground, permettant alors de partir en tournée. Barney continue de travailler avec Napalm Death, il faut faire un choix, car l'organisation est perturbée et celui-ci quitte alors BENEDICTION. Le sac à dos lourd d'émotions, regardant ses camarades avec tristesse, levant la main pour finalement la rabaisser, et fait couler une larme sur sa joue…

Après avoir casté quelques chanteurs, Dave Ingram (Bolt Thrower), occupe le poste de crooner pour cadavre, et permet à la machine du chaos BENEDICTION, de continuer à se frayer un chemin à l'aise blaise (expression des années 90 complètement nulle) dans l'underground Death Metal. Sortiront en sa qualité de troubadour pour macchabée : "The Grand Leveller" (1991), "Transcend The Rubicon" (1993), "The Dreams You Dread" (1995) & "Grind Bastard" (1998). Dave Ingram, s'en va lui aussi sans regarder ses amis, le coeur lourd et l'envie d'avoir envie. Bref c'est la kermesse, il faut trouver un remplaçant et Dave Hunt, pointe le bout de son zboub, pour proposer ses services. Grosse beigne de manouche en live, Hunt écrit et le groupe sort une masse claque avec le puissant "Organised Chaos"en 2001, un nouveau son plus Hardcore, une production liftée qui indique clairement qu'ils ne seront pas enterrés de si tôt. 2008 signe la sortie de "Killing Music".

Bon inutile de faire un dessin, ce disque est une pure dinguerie. Je ne l'avais pas mentionné, mais Dave Hunt fait partie depuis le début de Anaal Nathrakh sous le doux nom de V.I.T.R.I.O.L. Malheureusement tout a une fin et Dave plus libre que l'air (seul le vrai fan de Dave notre chanteur Franco-Néerlandais, comprendra la subtilité) s'en va. 2020 nouveau Line-Up avec le retour fracassant de Dave Ingram. Se rajoute Dan Bate (de base ball, c'est nul mais tu rigoles je le vois) (basse) et Giovanni Durst (batterie). Mes roustons sur ton front se sont dit le duo Peter Rew et Darren Brookes, pour livrer "Scriptures" sorti le 16/10/2020 chez Nuclear Blast. Je vous propose de suite de découvrir ce 8 ème album.
L’anthropologie moderne s’est condamnée à méconnaître les origines sacrificielles et religieuses de l’humanité. Dave Ingram, Aède (si ça existe aussi, je te laisse découvrir ce mot) de cette odyssée brutale n'a rien perdu de sa férocité. Cassage de nuque sur ce premier titre "Iterations Of I", qui déroule sec. Grosse mandale à la Bruce Lee qui va te faire headbanguer avec ce nouveau Line-Up. Riffs viscérales, mattraquage de peaux à l'ancienne, voix caverneuse, il flotte cette ambiance de Death Underground des années 90, poisseuse et collante.
Retour en 1981 avec le film Evil Dead, dont notre Frontman fait mention sur "Scriptures In Scarlet". Depuis la fin du XIIIe siècle, les cardinaux romains, qui sont des chefs religieux de haut niveau dans l'Église catholique, utilisent la couleur écarlate (Scarlet, si tu ne speak pas l'English) pour leurs vêtements ecclésiastiques. BENEDICTION en a recrée une ligne de vêtements et une histoire, digne des plus grands défilés de mode des enfers. Boomstick, Chainsaw Gutsfuck dans leur face de rabouin, ils prennent cher et ce pour le plus grand plaisir de nos cages à miel. Mid Tempo, ce second titre m'emporte dans cette épopée sanglante et je suis joie. C'est taillé pour le live et quand on va sortir de tout ça mes raclos, dans le pit ça va couiner.
"The Crooked Man", comptine pour enfants à la base, remaniée à la sauce Death Metal, castagne comme il se doit, suivi de "Stormcrow" au groove efficace et classique, sans prise de risque, tout comme "Progenitors Of A New Paradigm" Pour cette première partie d'album, de l'efficacité, de la facilité, la mayonnaise prend bien, mais il me manque un peu de piment d'Espelette.
Coup de pied circulaire dans la mâchoire, pétage de chicots contre le genou, caillou, hibou, chou…Voilà ce petit grain qui pétille dans mon fort intérieur. "Rabid Carnality" explose comme une éjaculation faciale de riffs solides et efficaces, petit solo qui sonne heavy et pétrissage de double kick.
Enfin, ça groove dans les chaumières avec "In your Hands, The scars". On en reprendrait bien une petite fournée de ce moment épique. Le genre de tracks, qui te fait faire la ronde chez toi en famille et que tu décroches un bon coup de latte dans les gencives de mamie, en prétextant te sentir posséder par la musique. Et nous continuons cette farandole familiale rigolote à coup de Blast bien Crunchy sur tonton Michel et sa tête de pédopsychiatre tout bourré. 1 minute 46 secondes et Bim, la tête de mamie contre la table en verre. "Tear Off These Wings" apporte son moment de fraicheur et c'est plutôt cool.
"Neverwhen" & "The Blight At The End" reprennent les codes de ce qu'ils savent faire, rien de neuf sous le soleil, ça glisse comme papa dans ma…Ford Fusion des années 2000. Nous clôturons ensemble ce chapitre avec une track au spectre large, puisque celle ci reprend les éléments de l'album. Du Heavy, du Crunch (des m&m's), du mid tempo, des accélérations, ponctués de sonorités qui font mouche. "We Are Legion", titre honnête clôturant donc cet opus de 12 titres.

Alors bien ou bien, ce dernier album de BENEDICTION ?
Je vais aller droit au but, un album honnête. Ce n'est pas la folie, ce n'est pas nul, c'est un bon album de Death Metal. Le son est super propre, rien à dire dessus. Le travail fait au studio Grindstone, par Monsieur Scott Atkins est vraiment bon. Le mec ne fait pas ça dans une caravane rose, on sent que le gadjo a du matos. Ce n'est pas un exercice facile que de ressortir un album après un long moment. Le genre de galette Oldskull qui nourrit l'espoir d'une nouvelle bastos musicale, mais fait aussi naître des attentes qui peuvent être trop élevées. Je pense que c'est ce qui se passe un peu, me suis dit : Cette galette va enfoncer le clou cette année dans le milieu Death Metal…Ba ouaip c'est bien mais il manque un truc. Le retour d' Instagram (il fallait bien la faire celle-ci) pardon, de Dave Ingram. Les copains, faut envoyer du steak à cinq branches, plus de riffs techniques, plus de groove, plus de folie, même si les textes m'ont bien fait marré, plus de plus quoi… Ma note ? azy j'en mets une, 7/10. Sur ce mes rabouins, merci de m'avoir lu et surtout branche toi le Jeudi soir à partir de 19h sur notre page Facebook. Ce sera toujours mieux que de regarder ta télé.