Chronique du nouveau NAPALM DEATH « Throes of joy in the jaws of defeatism »

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Note de la rédaction :
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Chronique du nouveau NAPALM DEATH "Throes of joy in the jaws of defeatism"

Napalm Death, ce n'est pas un style, un nom, un genre, c'est une philosophie.

Chronique du nouveau NAPALM DEATH "Throes of joy in the jaws of defeatism"

Le peuple commence à apprendre à se passer de Dieu, il saura bien aussi se passer de gouvernement.
Michel Ragon

 

Salut à toi mangeur de concombres et autres légumes juteux et savoureux dont tu te délectes avec envie, Le 7 février 2020, sort le EP "Logic Ravaged By Brute Force" annonçant avec force le retour de Napalm Death. 

Mes rabouins, c'est avec passion, joie et allègresse que je vous propose une review sur ce nouvel opus. Mais avant de démarrer, un cours d'histoire de Professeur Ashley le Punk à chien devant shopi le Gitan du Metal. 

Avant de démarrer une Photo de classe de 1985. 

Sont beaux nos jeunes, heingh, ça te rappelle des souvenirs, toi le hardos de ses morts des années insouciantes. Formé à Meriden, près de Coventry dans les West Midlands, composé de Nicholas Bullen (voix/basse), Miles Ratledge (batterie) et Simon Oppenheimer (guitare), le trio choisit de crier leur rage dans le mouvement anarcho-punk, suivant les pionniers du genre CRASS et The POISON GIRLS. En 1982 Graham Robertson rejoint notre trio à la basse. et c'est le début d'un long changement de Line-Up. En fait Napalm Death, ce n'est pas un style, un nom, un genre, c'est une philosophie.

En 1985, ils tournent un peu dans des concerts locaux et sortent quelques promos tapes et autres démos. En 1986 sort "From Enslavement To Obliteration", suivi de leur premier vinyle "SCUM" avec la participation de Lee Dorrian (vocal Grinder) et le guitariste Bill Steer du célèbre groupe de ses morts CARCASS sur la face B de l'album. Bon là mes Raclos, c'est la quintessence du Noise Punk core Death to Grind. Ci-dessous un titre et pas des moindres, puisqu'il apparait dans le Guinness Book, vous allez comprendre pourquoi :

La claque mon forain heigh ? 1 seconde 316 et des poussières pour entendre "You Suffer But Why", mais j'ai beau depuis 1993 écouter ce titre, j'entends comme pour beaucoup Mwooooo, avec une outro à la guitare tout de même. Pour la petite info, je suis moi aussi dans le Guinness Book de 1996, pour avoir propulsé avec mon anus un pépin de pastèque à plus de 30 mètres. Satan bouche un coin ?!

S'ensuivent pas mal de choses, line-up qui bouge, des sorties et une série de tournées intensives. Le Tsunami Napalm Death prend de l'ampleur, jouant pour les fans dans les coins les plus reculés  et les plus improbables du globe. En 1993, la reprise de "Nazi Punks Fuck Off" des DEAD KENNEDYS a prouvé que le groupe de grindcore n'avait pas en rien abandonné ses racines. FEAR, EMPTINESS, DESPAIR, énorme album, explose en 1994. Ils ont intégré leur vision sans compromis pour un album cohérent et puissant. On y retrouve les titres explosifs et époustouflants tels que "Hung", "Plague Rages" et "Twist The Knife (Slowly)", ce dernier ayant été sélectionné pour la bande originale du film Mortal Kombat

Faisant suite au EP "GREED KILLING" en 1995, "DIATRIBES" consolide NAPALM DEATH en 1996 comme leader du Death/Thrash. Ensuite blablabliblablabla, je m'arrête ici pour la partie histoire, car il faudrait une bonne année pour compiler et écrire sur ces 39 années de carrière de ce grand groupe. Je vous propose donc de me suivre pour découvrir cette dernière cartouche de Fuckin Bastard tout droit sorti d'un campement de Lopez en culotte courte, prêt à en découdre avec le reste du monde.

Bon la pochette est fidèle à l'esprit du Crew. Elle tabasse sec, on est raccord mes rabouins ! Pour le coup les associations de Suceurs de légumes et autres révoltés du zboub doivent s'indigner de ce symbole, pas grave les mecs ne sont pas là pour faire dans la dentelle.

Il faut exactement 4 secondes pour  que "Fuck the Factoid" t'élargisse le trou duc. Le genre de bastos qui t'arrache la mâchoire. Mark Barney totalement possédé aligne son phrasé avec une intensité folle, ça blast beast comme pas permis, les riffs sont vraiment inquiétants et cette basse mes poucaves polololo ça claque ta grand-mère sur le coin d'une baie vitrée (j'aime les mamies). S'enchaine "Blacklash Just Because" qui est la suite du précédent titre. Incroyable groove hardcore à 2 minutes 04 scd  qui te remet en accord avec ton sphincter pour le déboucher avec classe et volupté. Gros Thrash Death qui tâche mon caleçon, je suis marron devant, jaune derrière (comme les power rangers), c'est le bordel. Danny Herrera tabasse ses peaux avec frénésie, on assiste à une démonstration de force brute.  

 "That Curse of Being in Thrall", rejoint les deux autres, rien à redire, démonstration de patate de forain en veux-tu en voilà, vitesse fulgurante de dérouler de Blast, de riffs épileptiques, pour rebondir sur une racine Beat qui prouve encore que le groupe reste attaché à cette philosophie d'anarchie sonore. 

"Contagion" s'envole vers des contrées Hardcore/Death sans concessions, contrasté par la puissance d'un Death/Thrash brutal à 2 minutes 26, qui rend le morceau complètement fou furieux. Honnêtement, je suis rarement bluffé, mais là je dois avouer que les 4 titres qui viennent de passer, m'ont fait prendre une leçon que je suis pas prêt d'oublier. 

Chronique du nouveau NAPALM DEATH "Throes of joy in the jaws of defeatism"

Tu te souviens du Noise Rock indus ultra corrosifs que tu as pu entendre avec le groupe Metz sorti chez Sub Pop en 2012 ? Tu connais pas ? Azy jettes-toi contre une fenêtre fermée du 5 ém étage stp. Bref, Napalm, surprend avec les deux prochains titres, surfant sur ce mouvement.  "Joie De Ne Pas Vivre" avec son refrain rituel, inquiétant. Peinture vraiment sombre, tout comme le suivant "Invigorating Clutch", incantatoire et malaisant de par ce Noise Bruitiste, poisseux et lourd. Magistralement exécuté que ces deux titres, qui contrairement à ce que je pensais, ne permettent pas de pauser. Non ces deux morceaux nous emmènent loin très loin dans ce monde dégueulasse qui nous entoure et en dressent une image que l'on n'ose affronter, mais pourtant si réel. Notre réalité.  

Signature sonore de Napalm sur "Zero Gravitas Chamber"brutalité, beats hardcore contrastant avec un blastbeat de première classe. D-Beat (et pas des bites svp soyons sérieux) pour "Fluxing of the Muscle", avec une seconde partie qui va faire très très mal dans le pit et son paysage sonore harmonique qui sort de je ne sais où. Putain qu'est ce que ça arrache. A 50 piges j'oses espérer avoir la même rage et intensité qui m'anime. 

On monte d'un cran en intensité, reprenant les codes inquiétants du premier morceau avec ses dissonances au combien inquiétant. Chant clair qui étonne, que nous ne sommes pas forcément habitués à entendre, nos britanniques ont vraiment des ressources inépuisables et sont allés puiser chez leurs amis de Killing Joke pour "Amoral"

Le titre éponyme à savoir, si tu n'as rien suivi, "Throes of Joy in the Jaws of Defeatism" réuni ce qu'ils font pour les précédents titres dans la catégorie Death/Thrash/Hardcore : impitoyable, rapide et Barré. Shane Embury me transporte à chaque ligne de basse, je l'aime ce mec, et même recette d'agités du bocal avec "Acting in Gouged Faith", ça castagne !

En parlant de barré, on va clôturer cet album, avec le titre le plus improbable de l'histoire de Napalm Death : "A Bellyful of Salt and Spleen"Rock Noise Post Indus. Magie des lignes de basses portuaires (rien à péter en fait, j'écris ce que je veux), cathédrales de chant Baryton, batterie tribale, nappes de synthés (oui pas des nappes de mémé stp ressaisis toi), qui se termine en réverbération, s'estompant au travers cet océan de désolation. c'est beau. 

Alors bien ou bien cet album de Napalm Death ?

Master claque mes rabouins ! "Throes of Joy in the Jaws of Defeatism" traite des circonstances sociopolitiques des nantis et des démunis, des migrations mondiales des personnes et de l'identification des différences entre nous. Musicalement, ils explorent de nouveaux territoires sonores, tout en conservant la brutalité et l'image Punk de Napalm Death. Cette machine de guerre, qui depuis 39 piges, balance des cocktails molotovs dans les chaumières.

Ash le gitan ne met plus de notes, mais il se permet de dire que c'est l'album le plus énervé qu'ils aient pu faire depuis l'apparition de ce groupe. Il faut donc se le procurer. 

Petite dédicace pour mes filles "Niglo for ever"

 

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