CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS…..

Partagez !

Note de la rédaction :
/5
CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....

« TOUTES LES MUSIQUES QUI VIENNENT D’UN VRAI SENTIMENT SONT BONNES. QU’IMPORTE ALORS LA FORME QU’ELLES PRENNENT. »

AKOSH SZELEVENYI

CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....

PAIN OF SALVATION continue sa route vers l’avant, toujours sans le moindre faux pas. Les Suédois sont à la pointe avant gardiste du rock et metal progressif depuis plus de deux décennies (vingt trois ans au moins). Dirigé par la main de maître du multi-instrumentiste didactique DANIEL GILDENLOW, le groupe de ESKILSTUNA (Suède) a toujours su faire avancer son extraordinaire musique avec une passion sincère, continuellement éclairée par des textes d’une grande intelligence et profondeur d’âme. Alors le retour du band scandinave en 2020 est parfaitement d’actualité. Depuis les débuts de PAIN OF SALVATION avec ENTHROPIA (1997), l’équipe de GILDENLOW est sans doute le groupe (ou l’un) progressif par excellence de l’ère moderne du metal. Des premiers classiques très élaborés et ostensiblement métalliques, comme les conceptuels ONE HOUR BY THE CONCRETE LAKE (1998), A PERFECT ELEMENT, PART 1 (2000), REMEDY LANE (2002), ce dernier touchant les fibres émotionnelles comme rarement un disque l’avait fait auparavant.

CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....

Puis BE arriva (2004) mettant comme acteur PAIN OF SALVATION, au milieu d’une scène jouant dans la théâtralité magique, sans oublier le furieux, varié et tubesque SCARSICK (2007). La vision musicale des scandinaves a accouché de certaines des œuvres les plus courageuses, audacieuses et surprenantes du prog contemporain. Toujours en ébullition, le groupe est passé à un style plus régressif avec ROAD SALT ONE (2011, la chanson « road salt » s’arrêta en demi-finale des qualifications suédoise pour l’Eurovision) et ROAD SALT TWO (2012). Des sons évoquant un mélange précoce de blues rock des années 70’ et de proto-metal avec l’instinct inventif infaillible de GILDENLOW. Deux disques qui furent acclamés par le monde du rock moderne.

CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....

Les suédois ne nous proposeront (mais toujours très actif malgré tout) une véritable nouvelle œuvre qu’avec IN THE PASSING LIGHT OF DAY (2017), une pièce conceptuelle complexe mais très émotionnelle, qui se concentre sur les notions de mortalité et de joie. Toujours éblouissant techniquement, brillant d’originalité, et très émouvant. Pourtant, malgré la réussite artistique de ce nouvel album, le groupe dû une nouvelle fois faire face à un départ important, celui de RAGNAR ZOLBERG (guitare, choeurs), qui fut surmonté par l’allégresse d’un nouveau processus de composition pour un futur onzième album.

CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....

Pas de doute, DANIEL avec l’appui de ses musiciens, savait ce qu’il devait faire ! Continuer à écrire de la musique, provocant une période de créativité exacerbée dont le résultat est PANTHER. De nouveau thématique, le félin noir plonge l’auditeur dans les conflits et les contractions entre les personnes dites normales et celles qui sont câblées totalement différemment. Des chansons dépeignant un monde marchant sur la tête, pris entre le bien et le mal, ne sachant même plus reconnaître et différencier la lumière de l’ombre. Comme à chaque disque de PAIN OF SALVATION, PANTHER exige beaucoup de son auditoire, au minimum plusieurs écoutes attentives seront nécessaires pour révéler une part de sa beauté et de ses secrets musicaux et narratifs. Une chose est sûre, GILDENLOW n’a pas altéré avec le temps cette capacité à créer un monde unique et fascinant.

CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....

A la fois traditionnel et radicalement différent, PANTHER est la quintessence du concept prog metal moderne. Avec une discographie aussi riche et variée, les fans peuvent et doivent s’attendre à l’inattendu à chaque instant. Bien que le style du groupe soit immédiatement identifiable et que la patte artistique de DANIEL soit toujours belle et bien présente, PANTHER surprend vivement malgré tout, en affinant et redéfinissant une nouvelle fois le son des suédois. Les échos sonores du passé sont toujours là, mais largement dépassés en nombre par de nouvelles textures vives, de nouveaux tons, de nouvelles couleurs musicales sur de nouvelles idées passionnantes et très souvent déstabilisantes. Chercher de nouveaux sons, bouger, changer, pour trouver un nouveau terrain de jeu pour DANIEL sur PANTHER. Un point de départ différent, une méthodologie différente, ce qui donne une suite au travail de composition différente également, évitant à l’artiste la répétition. « Ce fut un processus quelque peu solitaire, mais je trouvais des sons qui, à mon avis, communiquaient quelque chose, puis j'ai construis quelque chose autour de cela», explique GILDENLOW. Tout a commencé par une série d’événements qui ont conduit à PANTHER.

CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....

Beaucoup de sons étranges et donc de nouveautés sur PANTHER, tout en sonnant très PAIN OF SALVATION, comme l’atteste le long plaidoyer frissonnant de fin d’« icon ». Neuf morceaux qui seront très compliqués au début pour les vieux aficionados comme moi des Scandinaves. Mais ces derniers se révéleront sensationnels au fil des écoutes, se succédant avec à chaque fois plus d’envie et de passion, toujours rattrapé par l’excellence d’un petit quelque chose si évident. Le sentiment d’urgence d’« accelerator », variant avec sa zénitude soudaine et enveloppante. Le chamanique et très roots « unfuture », où le coté planant se juxtapose parfaitement avec une noirceur et lourdeur imposante. Les étrangetés parsemant le magnifique refrain de « restless boy » à l’aura religieuse contrastant avec une accélération progressive et insoupçonnable. Le cœur que l’on peut serrer contre le sien sur l’acoustique de « wait », léger, bourré de sentiments dont le jeu de percussions final séduit et hypnotise. La nostalgie créait par « Keen to a Fault » où la modernité musicale semble côtoyer les élans stylistiques des années 70’s. On peut encore s’enthousiasmer sur cette putain de voix que DANIEL doit à mère nature. La splendeur de l’instrumental « fur » avec juste deux instruments (ou bien deux pistes) folkloriques (ukulélés, banjos, mandolines? A vous de jouer !). Le côté super-héro du monstrueux titre éponyme « panther » qui possède une musique fascinante et un refrain terrible (discret, se révélant plus avec le temps).

CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....
CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....

Encore un monolithe révolutionnaire pour le progrès, la passion et la joie de la musique elle-même. PANTHER est destiné à être l'une des sorties les plus significatives de 2020. Issu de l’esprit non-conformiste du contributeur le plus ingénieux de prog, c’est un triomphe pour l’imagination artistique et un nouveau chapitre exaltant dans la vie d’un groupe vraiment formidable. Ensuite, espérons, comme toujours quand il s'agit des albums de POS, que les gens prendront le temps de tout absorber. « Nos albums fonctionnent mieux quand ils ont un peu de temps pour s'enfoncer sous la peau ». En 2020, le monde est dans un état de délabrement total. Mais la puissance de la musique pour nous élever et nous unir n'a jamais été mise en doute, et le nouvel album de PAIN OF SALVATION PANTHER est la garantie de fournir aux fans de METAL PROGRESSIF une dose indispensable de substance musicale somptueuse.

LA PANTHER S’EST LIMÉE LES ONGLES, MAIS ELLE EST TOUJOURS AUSSI ÉMOUVANTE, BELLE A ECOUTER ET A REGARDER…….

CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....

LINE-UP:
DANIEL GILDENLOW– lead vocals and lots of stuff
JOHAN HALLGREN – guitar and vocals
LEO MARGARIT – drums and vocals
DANIEL KARLSSON – keyboards, guitars and vocals
GUSTAF HIELM – bass and vocals

PAIN OF SALVATION – "PANTHER" (53:33)

1. ACCELERATOR (05:31) 
2. UNFUTURE (06:46)
3. RESTLESS BOY (03:34) 
4. WAIT (07:04)
5. KEEN TO A FAULT (06:01) 
6. FUR (01:34)
7. PANTHER (04:11)
8. SPECIES (05:18)
9. ICON (13:30)

REMARQUE: Une version en édition limitée de l'album sera disponible en 2CD Mediabook avec des illustrations étendues et un disque bonus comprenant 4 titres supplémentaires: 1. PANTHER (démo), 2. KEEN TO A FAULT (démo), 3. FIFI GRUFFI  et 4. UNFOREVER.

DISCOGRAPHIE:
Entropia –1997
One Hour by the Concrete Lake – 1998
The Perfect Element, Part I – 2000
Remedy Lane – 2002
12:5 – 2004
BE – 2004
BE DVD – 2005
Scarsick – 2007
Ending Themes DVD – 2009
Linoleum EP – 2009
Road Salt One – 2010
Road Salt Two – 2011
Falling Home – 2014
Remedy Lane Re:visited (Re:mixed & Re:lived) – 2016
In the Passing Light of Day – 2017
PANTHER – 2020

PANTHER a été mixé par DANIEL BERGSTRAND (MESHUGGAH, IN FLAMES, DEVIN TOWNSEND) au STUDIO 33 à STOCKHOLM et masterisé par THOR LEGVOLD/SONOVO (TAMBOURS DU BRONZ, PURIFIED IN BLOOD, SUSANNE SUNDFOR, GAZPACHO) à LOS ANGELES Il s’agit du premier album depuis le retour du guitariste JOHAN HALLGREN. L’illustration magnifique est l’oeuvre de ANDRE MEISTER (à mi-chemin entre BLACKSAD et BLACK PANTHER).

PAPABORDG POUR LOUD TV.

NOTE: LA SURPRISE EST TELLEMENT DE TAILLE, QUE JE VOUS LAISSE TOUTES ET TOUS JUGES……

CHRONIQUE DU NOUVEL ALBUM DE PAIN OF SALVATION : LA MUSIQUE EST LA LANGUE DES EMOTIONS.....

Partager cet article