Chronique du nouvel album de W.I.L.D : The Domination Chronicles

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Note de la rédaction :
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Chronique du nouvel album de W.I.L.D : The Domination Chronicles

Bien connus de la scène Lilloise, les Nordistes de W.I.L.D nous reviennent ce mois ci avec un nouvel album tout en puissance avant d'entamer une tournée qui les mènera au Metal Corner du Hellfest.

The Domination Chronicles ne dérogera pas à sa recette parfaite nous distillant un Thrash Death des familles, qui parfois va nous faire penser à ces références Scandinaves telles que At The Gates ou The Haunted.

C'est très simple, ça nous saute à la gorge dès les premières notes de Wrong Place, pour continuer à nous asphyxier sur This Is Now. Tout y est, agressivité, batterie qui martèle sans limite, mais aussi une guitare acoustique qui appuie ce sentiment de malaise.

Waiting For The Savior ne nous fait pas respirer plus, avec Jérôme qui nous expulse ses lyrics à la tronche et toujours avec cette atmosphère malsaine, étouffante. La production est absolument divine, et si je n'ai pas encore parlé de la thématique générale de l'album, liée à l'univers carcéral, inutile de préciser que les sensations sont la. La rythmique est d'une précision d'orfèvre, et l'on prends un véritable pied à sentir la basse se promener le long des corridors de la prison. Ce titre est clairement démoniaque.

I'm the Destroyer nous renvoie un titre plus lourd. On y sent comme une volonté d'y faire moins de compromis et juste de nous écraser, tout en nous y envoyant en transition The Fifth Key qui vient annoncer Inmate#5 à 200 à l'heure. Ce morceau pue la folie, l'aliénation et c'est toujours un régal de découvrir les morceaux à mesure et de se sentir clairement dans cet univers poisseux et impitoyable de la prison.

Si l'on pensait pouvoir relacher un peu la pression, c'est peine perdue car Jeff Warden monte encore d'un cran, tant par la vitesse, les riffs narquois, et la conviction encore et toujours de Jérôme dans sa manière de nous balancer à la gueule ses rugissements. En réalité, à ce moment je me demande comment ils vont tenir la cadence et surtout l'intérêt du concept album vu le nombre de morceaux encore proposés derrière ce titre.

Et c'est la que le groupe est très malin en nous envoyant un Skin And Bone plus "Mid Tempo" si j'ose dire, avec une rythmique bien lourde voire groovy.

Mais retour aux affaires, Until I Bleed, bien que nous proposant une intro acoustique nous remet la couche de blast beat, mais le morceau n'en reste pas moins subtil en variant clairement les tempos et rythmiques syncopées, parties saturées et acoustiques avant de nous proposer Dignity Lost, pur produit Thrash Death Scandinave pour moi, mais bon sang que c'est bien fait, et c'est tout à fait le type de morceau qui vous fait déchainer un pit.

Si Knock Him Down nous propose une intro vous rappelant des rites chamaniques, les Lillois nous rappellent qu'ici on se fait enchainer à coups d'uppercuts et autres High Kicks…. Décidément on en prends la tronche à chaque coin de couloir et le seul moment où l'on sent une libération c'est sur cet Outro qu'est A Matter Of Perspective.

Si pour moi musicalement l'album est déja un must have, il est d'autant plus sublimé par cette thématique de la prison qui pour moi est absolument réussi. J'ai en référence cette série des années 90 qui s'appelle OZ qui traitait de cet univers dans un délire bien particulier qui vous plongeait dans la tête de ces types incarcérés et qui vous faisait comprendre qu'il n'y'aurait aucune pause, aucun relachement, aucun compromis…. Eh ben la W.I.L.D ne m'a pas laissé le choix, j'ai dégusté.

 

Ozenof

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