HAMMERFALL – Chronique de Dominion UN HEAVY METAL DANS SON ASPECT DES PLUS CLASSIQUES

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Note de la rédaction :
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HAMMERFALL - Chronique de Dominion UN HEAVY METAL DANS SON ASPECT DES PLUS CLASSIQUES

Cela fait déjà plus de trente ans que HAMMERFALL nous surprenait en sortant son premier album GLORY TO THE BRAVE (1987) ! Un heavy métal suédois (aux grandes touches power mélodique par la suite) qui est toujours d’actualité aujourd’hui nous prouvant à tous que ce cadeau des dieux est et restera définitivement intemporel (vive le heavy métal !!!).

 

HAMMERFALL ne change pas de méthode de travail, mais ne fait qu’essayer de polir chaque fois un peu plus son diamant pour le rendre encore plus pur. En outre le précédent BUILT TO PAST (2016) fut composé à la hâte, de façon presque expéditive, ce qui ne l’empêcha pas d’être plutôt réussi et d’avoir son lot de grands morceaux. Pour cette onzième oeuvre, HAMMERFALL ne voulut pas reproduire l'expérience stressante de son illustre aîné et pris donc beaucoup plus de temps pour peaufiner sa musique, les nouvelles compositions étant prêtes plusieurs mois avant leur enregistrement. Celles-ci ont été conçues à différents moments, avant, pendant et après la tournée REBUILT TO TOUR. La dynamique créatrice du groupe reposant inexorablement sur le binôme OSCAR DRONJAK (guitare)/ JOACIM CANS (chant), DOMINION n’échappant pas à cette règle implacable, épaulés par la même équipe depuis déjà trois albums. La production du chant est assurée par JAMES MICHAEL (chanteur, parolier, producteur de SIXX:A.M.) depuis le sombre et lourd  INFECTED (2011). Une collaboration de plus en plus fructueuse, un coach vocal avec qui l’entente semble parfaite, sachant obtenir le potentiel maximal de JOACIM CANS, qui en plus de 20 ans de carrière a élargi son spectre vocal. JAMES MICHAEL lui donnant assez de confiance et de bien être pour le sortir de sa zone de confort à plusieurs reprises (pousse sa voix encore plus dans les aigus, y compris dans les graves). Progressant sans cesse pour nous offrir une prestation assez variée, si ce n’est la meilleure à ce jour. Quant aux tomes de DAVID WALLIN (batterie), l’enregistrement fut réalisé par FREDRIK NORDSTRÖM (guitariste du très bon DREAM EVIL, et un des producteurs principal du death mélodique suédois) pour la basse et les guitares le travail fut confié au band, plus précisément à PONTUS NORGREN (guitare) qui est aussi un excellent producteur.

 

DOMINION est paré d’une magnifique gravure, avec un chevalier démoniaque à la force herculéenne, à l’armure impénétrable, ravageant tout sur son passage, mettant le feu à toute opposition. Le feu est-il aussi flamboyant et hardant sur ces douze nouveaux morceaux (pour 50m34s)???  BUILT TO PAST (2016) nous avait conquis par ce côté power mélodique très présent, avec choeurs grandiloquents. Sur DOMINION il n’en est rien.

 

HAMMERFALL - Chronique de Dominion UN HEAVY METAL DANS SON ASPECT DES PLUS CLASSIQUES

Du heavy métal dans son aspect des plus classiques qui peine souvent à complètement nous emporter hélas. On s’ennuie parfois tant il semble linéaire, même si évidemment ça joue impeccablement bien, le son est très bon et quelques morceaux très agréables sortent du lot. La ballade « second to one » composée lors d’un séjour à LOS ANGELES avec JAMES MICHAEL (chez lui) casse quelque peu la monotonie que peut parfois dégagé DOMINION. Portant bien l’empreinte génétique du leader de SIXX: A.M avec une très belle ligne de piano posée sur la voix chaude et exceptionnelle de CANS. La guitare lead presque bluesy n’est que pur régal. Le refrain est quant à lui très poignant. Signalons le jeu de mot avec le titre du précédent opus « second to none ». On retrouve ces guitares fines et aériennes sur l’intro de « never forgive, never Forget » qui surprennent quelque peu, contrastant fortement avec le heavy métal plus classique du titre. Celles-ci refaisant leur apparition sous forme de parfaite conclusion. L’un des moments forts de DOMINION est le superbe hommage à la scène métallique suédoise avec « (we make) sweden rock » avec un riff qui balance sévère, dont le refrain hymnique devrait faire son petit effet lors de la prochaine tournée des scandinaves. Une nation qu’on ne cesse d’encenser, qui le mérite amplement. La place forte du métal et rock planétaire. On peut y voir dans le clip une photo en noir et blanc des trois gars du combo NOVEMBER. Commençant leur aventure musicale en 1969, ils sont considérés à juste titre comme les pionniers du hard-rock en Suède.

 

L'unité des métalleux est sollicitée sur « one against the world », une cause commune autour de notre métal pour combattre pourquoi pas la misère et la dépravation de notre si belle planète, si bleue, si lumineuse, pourtant à l’agonie totale dans l’indifférence pratiquement générale. HAMMERFALL varie les plaisirs risquant de faire crier, secouer les têtes , déchaîner les passions avec le thrash de « testify » qui rappelle les braises encore bien chaudes du prêtre judas (JUDAS PRIEST). Parfait pour faire d’une scène, une bataille rangée pour une horde de fans en transe prête à balancer le peu de vêtements de leurs petites copines délurées. En fait pour lâcher les chevaux heavy métal, l’éponyme « dominion » reste la perfection. Son riffing musclé nous secoue les nasaux dès son arrivée, les choeurs scandés sont énormes, le refrain terrible et haut perché. Une véritable pépite très ACCEPTIENNE. Les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes. Chose rare chez PAPABORDG, les écoutes successives retournent un peu son cerveau et évidemment son opinion amenant plus DOMINION pour lui sur la grande route de la qualité. Oui c’est classique, oui ce n’est pas innovant mais fichtre qu’est ce que c’est bon !

 

Demande t-on à HAMMERFALL de révolutionner son art? Non, bien sûr que non. Certes quelques morceaux restent moins marquants mais DOMINION reste malgré tout d’une qualité certaine à qui sait être patient comme l’atteste les deux morceaux de conclusion, « chain of command » envoûtant du début à la fin, dégageant une atmosphère très épique. Les vocaux de JOACIM très haut en gamme peuvent presque se confondre à presque à s’y méprendre avec un certain chérubin nommé MICHAEL KISKE (ex: HELLOWEEN). La dernière marche de bataille d’HAMMERFALL se veut moins sombre et plus réjouissante avec des teintes folks du plus bel effet (« and yet i smile » est une célèbre réplique de KING EZEKIEL dans un épisode de THE WALKING DEAD). Une fin happy qui nous donne le sourire. Finalement il est plutôt excellent ce HAMMERFALL, ne soyez pas trop hâtif dans votre jugement. A vous de tester à présent

 

Note: 7,5/10

PAPABORDG

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