Illt sort l’artillerie lourde pour Urhat – Chronique de l’album

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Note de la rédaction :
5/5

Illt cover

Une masse venue de Norvège

La Norvège, ainsi que la Scandinavie dirais-je, est très réputée pour son florilège de musique extrême. Il y a dans ce charmant pays un homme portant le nom de Roy Westad. Cet homme est connu et reconnu pour son talent de compositeur de musiques de films (Villmark 2, Malignant, Hunting Flies….). Manifestement cela ne lui suffisait pas et avait à coeur de mettre à jour un projet d’album de Death.

Illt voit donc le jour avec Urhat. Alors oui certains me diront qu’un EP est sorti un peu plus tôt cette année sous le nom de Millenial Judas. Urhat est surtout l’extension de ce EP avec deux titres de plus. Tout simplement.

Et tant qu’à enregistrer du Death bien lourd et brutal autant s’accompagner de spécialistes du genre. C’est donc un casting 5 étoiles qui vient poser massivement son talent sur Urhat.

Mais qui est ce ? Eh bien tout simplement Dirk Verbeuren (Megadeth), Speed Strid (Soilwork), Karl Sanders (Nile) et Mr Damage (Chrome Division).

Le tableau est posé !

Déjà dans la cour des grands

Si le grand public Metal ne connait pas encore bien Roy Westad, l’étendue de son talent de compositeur ne fait aucun doute.

C’est donc en vous sautant à la gorge que Millenial Judas démarre cet album. C’est très lourd, très brutal, et très angoissant. L’intro terrifiante laisse place à des plans Brutal Death qui raviront les plus férus de musique extrême d’entre nous. Des blasts entrecoupés de breaks assassins s’entremêlent à des rythmes plus syncopés. Notre hôte nous sers une entrée des plus fracassantes.

Ainsi nous voila prévenus de la teneur de cet album. Et Sons Of The Northern Lights nous confirme cette mise en bouche. Le titre est de suite plus complexe et ouvert. On reconnait bien évidemment une patte scandinave avec des atmosphères flirtant avec le Black. On passe allègrement d’une puissance de barbare à une sensibilité profonde.

Une efficacité à toute épreuve

Si vous n’avez pas eu votre compte, Scythian King vous rappelle tout de suite à l’ordre. Le titre ne fait toujours pas dans la demi mesure avec des riffs très froids et lourds soutenus par la batterie de Dirk. Evidemment, vous ajoutez à cela un solo totalement endiablé qui vient habiller le morceau comme une étoile sur un sapin de Noël.

Et pour ceux qui ont perdu leur âme d’enfant en ne croyant plus au Père Noël…. Siiiii il existe. Illt vient vous lacérer vivement la peau avec Blood Of The Unbeliever.

En effet, le ton est toujours très brutal, mais Westad nous gratifie de plusieurs changements d’ambiance en un temps record. Car les titres sont plutôt de courte durée dans l’ensemble. Rapidité, efficacité, pas l’temps de s’ennuyer !

Vous vouliez une pause ?

Eh non, point de pause ! Illt est bien la pour nous en mettre plein la tronche. Tu veux du riff ? Illt t’en sers. Tu veux du blast ? Dirk t’en distribue. Tu veux un chant ravageur sorti du plus profond des entrailles ? Speed Strid a tout envoyé.

Il ne fait aucun doute que Every Tree A Gallow fera le bonheur des plus énervés d’entre nous, car tout y est. Et autant dire que ce titre fait l’effet d’une explosion sans fin.

Et afin de vous terminer de la meilleure des manière, The End Of All Things vient achever cet album. Car si l’intro vous berce, notre quintet n’est pas la pour faire semblant. Le titre vient encore une fois flirter avec le Black et ses riffs lancinants sur les breaks. Sans hésiter, il s’agit du titre le plus prenant de cet album pour moi avec tous ses changements d’ambiance. On alterne entre le brutal, la mélancolie et la désolation.

Un condensé de hargne

Si Illt vient orner de sa patte le paysage du Death Metal, il est évident de dire que la réussite est au rendez vous.

Urhat vous enlace d’une atmosphère de désolation. Le paysage décrit par notre Norvégien est totalement apocalyptique, brutal et terrifiant.

A découvrir absolument !!!

 

Sortie : 16 Septembre 2021

 

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