Lionheart, Chronique de « Welcome To The West Coast III »
“Le génie réside dans l’instinct.”Friedrich Nietzsche
Le principe de territorialité est naturellement associé dans l’idée populaire au règne animal.
Ce monde est régit par des règles simples : se nourrir, survivre , dormir, protéger les siens.
L’instinct animal.
Cette idée de lutter pour son espace se retrouve également dans d’autres domaines, notamment dans celui de la musique. 2 PAC et Mister Big auraient pu témoigner, s’ils n’avaient pas décidé de tirer…un trait sur leur carrière.
Le rock et le métal ne sont pas en reste avec des grands mouvements géographiquement « nés » à Seattle (Grunge) , Californie (Nu Métal)…
Quand on évoque le Hardcore, viennent à l’esprit les grands noms new-yorkais Madball, Agnostic Front, Sick Of It All ou encore Biohazard.
De l’autre côté, la Californie fait face, Terror et Lionheart en figure de proue.
« California versus everybody motherfuckers » (At War with the Gods »).
Le gang Lionheart revendique son origine, dès la pochette et le titre de l’album.
Dernier opus de la trilogie « Welcome To the West Coast » initiée en 2014, poursuivie en 2017, Lionheart nous envoie un brûlot pour l’hiver, en pleine période de sobriété énergétique, suintant le sang,la sueur et les moshpits.
Un rouleau compresseur
11 titres aux riffs heavy, écrasants et groovy. Ce nouvel album est le plus détaché du hardcore traditionnel, que l’on peut classer en metal hardcore, évolution débutée avec l’album précédent « Valley Of Death ».
Chaque instrument est parfaitement mis en lumière au milieu de ce chaos.
Pas un morceau en dessous d’un autre, tout est violence, brutalité, on se trouve ici en zone de guerre. Les riffs sifflent au dessus de votre tête, la batterie mitraille le terrain, la basse pilonne votre position.. « This is Hell on earth » assène Rob Watson.
Rien ne sert de résister, les fauves ont saisi leur proie et ne la lâcheront plus.
D’autres mercenaires sont invités à participer à la bataille, Ice-T de Body Count sur Live by the Gun, Jamey Jasta de Hatebreed sur Deathbed Confession ( également producteur de l’album) ou encore Alex de Malevolence sur Exit Wounds.
La mission avec Ice-T est particulièrement réussie. Une arrivée inquiétante par des guitares avec un effet reverb, un rouleau compresseur qui suit, un refrain fédérateur… Un énorme morceau qui fera un carnage en live.
Rob Watson reste le général de l’assaut, chant hardcore, phrasé hip hop par moments, il motive ses troupes à se livrer corps et âme.
Corps broyé, âme meurtrie, Lionheart livre un nouvel album cathartique ne laissant aucun répit.
Le groupe concasse, fracasse. Mais une fois terminé, on veut que l’opus repasse.
« Repose en pièces » Sylvester Stallone, Expendables 2
LIONHEART LINE UP:
Rob Watson | Voix
Nick Warner | Guitares
Walle Etzel | Guitares
Richard Mathews | Basse
Jay Scott | Batterie
TRACKLIST:
01. THE TRILOGY INTRO
02. DEATH COMS IN 3’S feat. Jamey Jasta (Hatebreed)
03. HELL ON EARTH
04. LIVE BY THE GUN feat. Ice-T (Bodycount)
05. COLD WATER FAREWELL
06. STORIES FROM THE GUTTER PT. II feat. Antmoney (E-Town Concrete)?
07. NEW MONEY _ OLD PAIN
08. DEATHBED CONFESSION feat. Jamey Jasta (Hatebreed)
09. AT WAR WITH THE GODS feat. Los (Desmadre)
10. BONNIE & CLYDE ’05
11. EXIT WOUNDS feat. Alex (Malevolence)
LABEL
Arising Empire
Date de sortie 09/12/22
Lisez notre chronique ici du dernier HATEBREED :
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