Russkaja sort la machine à tubes avec Turbo Polka Party

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Note de la rédaction :
4.5/5

Russkaja cover

T’en veux de l’originalité ?

Russkaja, voila un groupe qui mérite toute votre attention. Comme son nom l’indique, le groupe vient de Vienne en Autriche. Bon, ils sont tout de même originaires de Russie et d’Ukraine. Si ça c’est pas l’moment de les mettre en avant ?

Voila 3 ans que j’ai découvert ce groupe, qui m’a tout de suite tapé à l’oeil et à l’oreille avec les incontournables « Energia » et « Chef De Cuisine » sortis respectivement en 2013 et 2017. Eh oui, c’est que ça fait quelques années que nos autrichiens bourlinguent sévèrement. Leur premier album « Kasatchok Superstar » est sorti en 2008, et c’est donc leur septième album qui sort cette année : Turbo Polka Party !

Russkaja est donc, vous l’aurez compris, fortement teinté de sonorités slaves. Le groupe se définit lui même comme un groupe de Turbo Polka Metal. De la Polka, me dites vous ? Personnellement le seul groupe de Polka que je connaisse, ce sont les Kenosha Kickers. Vous ne voyez pas ? Mais si, le groupe de Gus Polinski, le roi de la Polka du Midwest. Mais voyons, ils ont sorti des tubes comme : Polka Polka Polka, La Glorieuse Polka, Hamaoshi Polka, La Polka Des Anges, Embrasse Moi Polka, Polka Twist. Vous y êtes c’est bon ? Mais alors que donne cet album de Russkaja ?

Un son moderne

Turbo Polka Party démarre très fort avec No Borders qui évoque ni plus ni moins le conflit entre la Russie et l’Ukraine. L’intro démarre de manière très festive sous des accents Ska Punk. La trompette bien en avant avec un refrain scandant la paix : « No borders, No wars, We’re equal, All the same, No nations, No fighting, Just stop this game ». Le titre file une pêche d’enfer, comme dirait Pascal Sanchez, et laisse place à Russki Style. Un bon riff de guitare pour entrer dans l’ambiance. Le titre donne vraiment envie de jumper, et d’un coup laisse place à des sonorités toujours inspirées du Ska. Les cuivres nous font voyager en Europe de l’Est. Et comment ne pas tomber sous le charme du chant de Georgij Makazaria et ses R roulés ?

Ce qui me frappe après ces deux premiers titres, c’est la prod qui est bien plus moderne que sur les albums précédents. On sent que Russkaja veut aller à l’essentiel et le titre Shapka ne déroge pas à la règle. On se retrouve de plus en plus dans l’ambiance slave, mais avec des riffs fortement inspirés du Nu Metal, et je rajouterai même du Shaka Ponk. oui, oui, et j’peux dire que j’adore ça.

Place à la Polka !

Après avoir mis les gaz, Russkaja va puiser un peu plus dans le côté Folk de leur musique. Olga Von Der Wolga vient apaiser nos ardeurs en partant plus mid tempo et son refrain à scander en groupe. Rien que d’y penser en live, j’en ai des frissons. Notons d’ailleurs que nos Autrichiens ont fait appel à quelques guests sur cet album. Et sur ce titre nous avons le plaisir d’entendre  Micha Rhein d’In Extremo. Passé le morceau émotion, on remet un peu de jus avec Paschli. Tompettes en avant, rytmiques en contre temps, une fois de plus ce titre donne envie de jumper et de faire la fête avec son voisin de fosse.

Mais le fil conducteur, c’est tout de même la Polka. New Life nous accueille à coup de tubas et de trompette. Si vous voulez du dépaysement, vous êtes servis, cependant sans jamais tomber dans la ringardise. Je pense même sur des passages à l’énergie que peut développer un groupe comme Dropkick Murphys. Et puis, on se mange l’intro bien moderne de Vozdukh, qui fait penser un peu à du Skindred. Eh ben ça tombe bien, parce que Benji Webbe fait une apparition sur ce titre. Imaginez le mash up démoniaque. Et un seul mot d’ordre : Everybody Jump (ouais ça fait deux mots d’ordre).

On en redemande

Pour continuer avec les featurings, Senales se présente avec ses cuivres habituels et Le Fly. Qui est Le Fly ? Autant dire que la, je sèche un peu, si ce n’est qu’il s’agit d’un artiste allemand. Toujours est il que le titre renifle fort le mariage entre l’Allemagne et l’Espagne. Le plus caliente des morceaux de Polka qui fait remuer mon p’tit boule et qui laisse place au plus Polka des chants de Noël. Oui oui, je parle d’un titre qui a supplanté Mariah Carey dans ma discographie des fêtes de fin d’année. Je parle de Last Christmas de Wham, reprise avec brio et beaucoup de R ! I give you my RRrrreahrt !!! La cover pourrait être casse gueule, et bien au contraire, c’est frais, ça file la banane. Comment ne pas tomber sous le charme Georgij Makazaria, disais je tout à l’heure ?

Mais, retour à nos moutons. Baïla est lui aussi fortement teinté d’Espagne, puisque le titre est chanté, je vous l’donne en mille…. En espagnol. Ce mélange de Polka et de soleil méditerranéen est un véritable délice auditif. Mes connaissances de la langue de Cervantes étant très limitées, je soupçonne une ôde à la fête de part la distinction de quelques mots familiers tels que : Pina Colada, Mojito ou même Tequila. Toujours est il que ça envoie toujours aussi efficacement, avant de conclure avec Turbopolka. Quoi de mieux que de terminer un album avec un tel amour du Turbo Polka Metal ? On sent le titre qui va achever les concerts avec un public en feu qui danse le Kasatchok.

Très très bon

Il était important de finir avec une référence à François Régis Gaudry, parce que ça n’a rien à voir. Mais j’en avais envie. Turbo Polka Party était clairement un album que j’attendais avec impatience, parce que j’aime ces groupes qui sortent des sentiers battus. Ce que je peux dire, c’est que Russkaja sort ici un album plus rassembleur que ses précédents opus. Turbo Polka Party est un album de tubes, un album taillé pour le live, avec, en lui souhaitant, encore plus de succès que le Roi de la Polka du Midwest.

Polka Polka Polka !!!!!

 

Sortie le 3 février 2023

https://russkaja.com/

Et si vous aimez l’originalité, retrouvez notre interview des roumains de Dirty Shirt ICI

 

 

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