SOILWORK
Övergivenheten
Death metal mélodique
Nuclear Blast Records
4/5
Qui dans la sphère métal ne connaît pas les talentueux Soilwork ? Un groupe qui offre d’années en années des albums redoutables de fluidité et d’évolution musicale ? Après leur excellent précédent album en 2018 avec un nom imprononçable (leur langue natale le suédois) « Verkligheten » et l’étonnant EP sortie en 2020 « A Whisp Of The Atlantic », nous voici donc en face de « Övergivenheten » ! Et quel gros pavé de plus de 1h ! Forcément très attendu au tournant, Soilwork se montre ambitieux et débordant de créativité mais surtout continue à se faire plaisir après tant d’années.
Soilwork est un très grand groupe (peut être le meilleur de la scène suedoise de death melodiue ?). Et il n’est pas inintéressant de dire que cet album est le plus diversifié de leur discographie. Comme toujours avec le groupe, il faut prendre le temps de l’écoute. Et se le répéter plusieurs fois pour en déceler la subtilité de tous les détails de leur musique. Après l’intro martiale et acoustique du morceau eponyme, c’est avec un «Nous sommes la guerre » que Soilwork se montre rock de bien belle manière.
Soilwork se réinvente de façon continue
Néanmoins, ce dernier est suivi de très près par le blast ravageur sur « Electric Again » qui prend le relais avec un duel de guitares très prodigieux. Le jeu est juste. Le tout est plein de finesse et de rage également, emporté par ce diable de Björn aux mélodies élégantes et surtout entêtantes comme d’habitude sur le survitaminé « Is It In Your Darkness » et son break détonant ! A noter aussi encore le très réussi « Vultures » où les grattes de Coudret et Andersson sont magiques. Dans cet album il y a des mouvances très sombres, emmenées par Karlsonn au clavier ainsi que le jeu fluide de Bastian derrière les fûts qui est d’une précision parfaite dont l’exemple pourrait être « This Godless Universe ». Pour ce douzième album, les Suédois ne rendent pas les armes, bien au contraire. Soilwork se réinvente de façon continue et évolue une nouvelle fois, rendant le contenu de Övergivenheten tubesque.
[Loïc Cormery]
