SONS OF GENIUS : CHRONIQUE DU DEUXIEME ALBUM DE SONS OF APOLLO

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Note de la rédaction :
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SONS OF GENIUS : CHRONIQUE DU DEUXIEME ALBUM DE SONS OF APOLLO

Voilà la fin de 2019 se veut imminente à l'heure où j'écris ces mots, nos pas approchant tout doucement mais sûrement ceux de l’homme en rouge et barbe blanche. La lumière de sa magie fût divinement grande en cette année 2019 tant elle fut chargée en trésors auditifs, de somptueux cadeaux dont la flamme n’est pas prête de mourir.

 

Marquant les esprits, laissant nos chers métalleux et métalleuses encore tout abasourdis, dans l'extase la plus complète, nos fantasmes musicaux furent plus que amplement comblés tant l’abondance en sorties anthologiques fut exaucée et ce dans tous les domaines et styles musicaux qu’elle aborda. Un niveau qui ne fut jamais atteint pour le boulimique PAPABORDG et qu’il sera difficile d’égaler par la suite.

 

Pourtant début 2020 ne risque pas de faire redescendre la tension car elle commencera en fanfare avec une sortie qui risque d’en faire parler plus d’un, et d’une, celle du deuxième album du super groupe qu’est SONS OF APOLLO. On avait peine à croire que JEFF SCOTT SOTO (chant, SOTO, ex: INGWIE MALMSTEEN), RON « BUMBLEFOOT » THAL (guitares, ex: GUNS N’ ROSES), BILLY SHEEHAN (basse, MR BIG, ex: DAVID LEE ROTH), MIKE PORTNOY (batterie, ex: DREAM THEATER), et DEREK SHERINIAN (claviers, ex: DREAM THEATER) puissent se réunir en 2017 pour fonder un projet aussi sérieux, ambitieux et solide que SONS OF APOLLO et concevoir un superbe premier opus PSYCHOTIC SYMPHONY (2017). Une technique certes énorme, mais toujours au service de véritables chansons regorgeant de groove et de feeling se posant sur de très beaux refrains. Une franche réussite, imposant déjà à cet instant SONS OF APOLLO comme un grand, ceci se confirmant par l’excellence du LIVE WITH IN THE PLOVDIV OF PSYCHOTIC SYMPHONY sorti cette année (2019) concluant de nombreuses dates à travers le globe, et notamment un superbe show à Paris à l'Elysée Montmartre.

SONS OF GENIUS : CHRONIQUE DU DEUXIEME ALBUM DE SONS OF APOLLO

Les américains avides du travail acharné sortiront donc MMXX (prononcé 20/20) le 17 janvier via INSIDEOUTMUSIC&SONYMUSIC dont PAPABORDG va vous livrer en exclusivité ses humbles impressions. Huit titres pour presque une heure de musique (59m01s) avec des variations dans leur longueur, dont un dernier morceau « new world today » de presque seize minutes (15m50s). Etrangement l’artwork est pratiquement le frère jumeau du premier disque, seul son fond et sa couleur changent. Le lion et son alter égo l’aigle projetant cette fois-ci la machine musicale SONS OF APOLLO dans un monde spatial aux tons chargés de lumières cosmiques. Un graphisme encore réalisé par THOMAS EWERHARD reflétant bien le titre de l’œuvre. Stylistiquement, MMXX est dans la parfaite continuité de son aîné, du hard-rock de luxe avec des percées progressives de hautes voltiges mais profitant d’une meilleure connexion de ses musiciens, due à leur première expérience commune, mais aussi à la tournée qui suivit très conséquente renforçant les liens moraux et artistiques créant une alchimie entre ses membres bien plus grande. MMXX fut enregistré en huit mois environ, la production fut encore assuré par THE DEL FUVIO BROTHERS, tout comme sur le premier opus. Un pseudonyme malicieux cachant le binôme SHERINIAN/PORTNOY. La phase de mixage à été également de nouveau gérée par JAY RUSTON dans son home studio à SHERMAN OAKS. Quant au titre de l’album, il a été inspiré par un fait chronologique, puisqu’il sera l’une des premières sorties métal d’une nouvelle décennie. Ce qui donna l’idée à PORTNOY de l’appeler 2020 en chiffre latin. MMXX démarre tambour battant avec les sept minutes du premier single qu’est « goodbye divinity » à la formidable intro très TOOLIENNE. Le son est toujours aussi énorme, les musiciens au top avec un refrain entraînant scandé par un SOTO en pleine forme. Une vidéo a été tourné pour mettre en lumière cet excellent premier single.

MMXX file à vive allure comme une Ferrari carnassière dévorant la route avec un bon vieux gros hard-rock bien rutilant sur « wither to black », intronisé par la batterie groovante de sieur PORTNOY. On peut aussi y entendre quelques petites touches d’orgue Hammond distillées par SHERINIAN, omniprésent sur cette nouvelle débauche de décibels qu’est MMXX. L’influence du grand DREAM THEATER flirte avec le superbe « desolate » et ses cloches annonciateurs de repentance, paix et douceur canalisant un peu les ardeurs du gang américain. Une ballade rythmée du plus bel effet où hargne et émotion se fondent pour faire un couple parfait. SONS OF APOLLO arrive à y insérer un melting-pot de toutes ses innombrables qualités tout en nous faisant chavirer sur une rythmique limite djent qui déboite. D’une palpitation intense on passe à une excitation électrique sur les presque neuf minutes (8m42s) du tonitruent « king of delusion » qui s’ouvre (ou presque) sur un solo de piano léger et sautillant pour ensuite faire débouler un riff venimeux qui nous montre un SONS OF APOLLO agressif (comme assez souvent sur MMXX) dont le duo THAL/SHEEHAN n’est pas étrangé. La tension laissant par la suite place à un passage atmosphérique plutôt rebelle dont l’apothéose est un duo piano/batterie juste succulent. L’après n’est qu’une débauche de leads virevoltantes et de riffing acéré de BUMBLEFOOT. SOTO mettant fin à l’orgie par des cris stridents.

SONS OF GENIUS : CHRONIQUE DU DEUXIEME ALBUM DE SONS OF APOLLO

Mais la plus grande perle de ce deuxième joyaux vient après, avec le fantastique « fall to ascend » (deuxième extrait en vidéo) dont PORTNOY une fois de plus martèle ses fûts âprement dès les premières secondes. Un métal rappelant un ALICE IN CHAINS sous amphétamines croisant un DREAM THEATER fumant le bitume, sans y avoir négligé encore une fois de plus le refrain qui chante. SONS OF APOLLO nous rend fou avec un tel groove qui vient encore nous exploser en pleine face sur la partie centrale de « resurrection day ». Mais hélas, tout à une fin, et celle-ci est très longue avec l’épique (15m50s) « new world today » aux éléments similaires à « opus maximus » clôturant l’œuvre précédente. Démonstratif parfois peut-être un peu trop sur ce long chapitre qu’est ce nouveau monde d’aujourd’hui. Mais actuellement ce genre de performance se fait beaucoup plus rare, comme ce fut le cas dans d’autres décennies, alors profitons-en! Un MMXX qui sur le plan sonore est toujours aussi original et particulier bénéficiant de la signature instrumentale bien particulière sur leur instrument de chaque musicien donnant à SONS OF APOLLO la force d’une bête hybride à cinq têtes. Un nouvel album donc plus poussé, plus aventureux que le précédent qui nous tarde de découvrir en live le 18 mars à la machine du moulin rouge, la France vous attend avec impatience fils du Dieu des arts, du chant, et de la musique. Note: 8,5/10. PAPABORDG vous souhaitant à tous et toutes de très bons voeux pour 2020  avec LOUD TV bien entendu !

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