THE KLOWN vous prescrit une cure de ASYLUM OF DEMENTIA – Chronique du 1er album de THE KLOWN – Webzine LOUD TV

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Note de la rédaction :
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#TheKlown #Theklown #Kaloff #Metal #Asylumofdementia #Chrisscornusgwulf #loudtv

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Voila 30 ans que j'écoute du Metal, ou Hard Rock comme on disait à l'époque. Je m'passais les classiques de Metallica, qui était en train d'exploser les billboards un peu partout où il était possible d'écouter de la musique. Y'avait Pantera, Slayer, Sepultura, si ce n'est juste pour citer des immenses pointures internationales. Puis on a vécu l'explosion Néo Metal avec Korn, Deftones, Limp Bizkit…. et le style n'a eu cesse que de se renouveler, tant dans les influences : Death, Hardcore ou même Black qui se voulait extrêmement underground.

Nous voila aujourd'hui avec une proposition musicale très riche, tant par la diversité et les talents que regorgent la scène Metal. Et je ne jouerais pas le jeu du "c'était mieux avant". C'est vrai que les 80's m'ont donné les bases…. mes bases (je ne m'égarerais pas dans mes autres influences). Et encore maintenant, je suis toujours émerveillé de découvrir une nouveauté et toujours avec cette interrogation (qui m'arrive à peu près 2 fois par décennie) : Qu'est ce qui peut encore se faire pour renouveler et encore surprendre le public ? Qu'est ce que l'on n'a pas encore fait ? Est ce qu'un riff n'a t il jamais été joué ? Est ce qu'un instrument totalement inattendu fait que l'on renouvelle un style ? Ou plutôt, est ce qu'un concept, une histoire, un sentiment, une émotion, ne font pas que l'on explore de nouvelles pistes ?

Toutes ces pensées, me sont venues après l'écoute de ASYLUM OF DEMENTIA, le tout premier album du groupe nordiste THE KLOWN.

Ayant déjà vu le clip du très dérangeant "Cotard's Syndrome", je me préparais à une expérience intense et intime. C'est donc le casque vissé sur les oreilles que je décide de me plonger et m'isoler dans l'univers totalement Insane de The Klown.

L'album démarre donc avec "Cotard's Syndrome" sur une intro très électro marquée par un côté particulièrement angoissant. Et dès lors que les guitares rentrent dans le bal, l'atmosphère est totalement irrespirable. Les guitares sont d'une lourdeur et totally Crunchy….. C'est gras, lourd et la voix ne fait qu'accentuer cette sensation, tant Kal Off ne nous fait pas une démonstration d'envolées lyriques, mais plutôt de déversement de folie intérieure, d'anxiété maladive…. Car le thème de cet album est bien la : les neuropathologies …. En voilà un thème pas simple à aborder, et pourtant le défi est relevé avec brio, tant la suite des événements ne nous permet pas de sortir la tête de l'eau, puisque "Huntington's Chorea" nous soumet ses quelques notes de piano qui nous plongent dans un univers très désuet et peu rassurant à la fois, avant de nous redistribuer cette impitoyable lourdeur couplée à une lead en roue libre totale.

Tout le long de cette écoute, j'ai le sentiment d'avoir une charrue et ses boeufs sur les épaules, tant l'atmosphère est pesante et lourde et cela n'arrange rien avec "Injected Suffering" qui nous propose quelques notes de violoncelle en guise de prélude avant de nous achever dans un final chaotique. Mais Kal Off et Chris Scornus Gwulf savent nous faire ballader d'émotions en émotions et nous aventurent dans des univers plus vaporeux avec "Sad Depression" et "Kannibal Soul Eater". Il est évident que The Klown ne peut pas vous laisser prendre votre souffle  30 secondes sans vous retordre le cou derrière, puisque malgré leurs airs de bulles d'air ephémères, les deux titres maintiennent le cap tenu depuis le départ, à savoir un son très lourd et imposant.

La deuxième partie de l'album me donne une impression de croyance suggérée à la rémission et à la sanité. Mais rien n'en est, et au contraire, je me retrouve face à un sentiment de bipolarité musicale et sensitive, tant  les titres "Epilepsy" et "Therapetik Theory" me feraient évoquer l'esprit torturé de Devin Townsend.

L'album se conclue par les 2 titres "L.E.W.Y" et "The Subliminal Waverly Hills" qui me subjuguent de par la précision dans les détails. Les titres se veulent agressifs mais n'entachent jamais l'histoire racontée, plus précisément sur "The Subliminal Waverly Hills" avec les chants d'enfants dans les couloirs du sanatorium, et bien sur, cette recherche de souffle.

On commence cet album en cherchant son souffle, on le termine en le cherchant encore. Du début à la fin, cette sensation d'asphyxie, de suffocation, de poids sur les épaules, ne retombe jamais, avec le rire permanent de Kal Off qui joue avec nos émotions.

ASYLUM OF DEMENTIA est malsain, étouffant, dérangeant, mais surtout, il casse les codes. Il sortira le 27 mai et il est évident qu'à titre personnel, ma curiosité est de découvrir ce concept album défendu sur scène dans l'espoir d'y vivre les même sensations.

 

Ozenof

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