Vous reprendrez bien une petite tasse de BENIGHTED ? – Chronique de l’album OBSCENE REPRESSED

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Note de la rédaction :
/5
#benighted #obscenerepressed #brutaldeath #loudtv #chronique #nescafé

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J'aime l'odeur du Death Metal au p'tit matin.

C'est ainsi que je démarre mon écoute du dernier album des Français de BENIGHTED, "Obscene Repressed", à l'aube, la tasse de café fumante, dans un silence le plus total, tant à l'intérieur que sur les vertes vallées bordant les Pyrénées.

Comme si à mon réveil, nos 5 stéphanois étaient arrivés en me délivrant leur album en me disant : "Tiens on a fait ça cette nuit", avec un petit sourire en coin.

Je me soustrais à l'invitation et rentre donc dans la boucherie…. Car oui, je vais assister à un spectacle des plus brutaux et découvre d'entrée de jeu le titre éponyme "Obscene Repressed" qui m'accueille avec des sons de gouttes de sang qui coulent avant de débarquer sans retenue avec un Brutal Death des plus puissants. Les breaks sont monstrueusement efficaces, avec une voix de Julien Truchan des plus précises. C'est lourd, gras, et ça nous laisse sur le carreau avec une déjection de tripes sur le sol tel un type qui se vide de tout son corps.

Pour une entrée en matière brutale, je suis servi et ravale une gorgée de café avant de découvrir "Nails", qui démarre bien fort sur une rythmique très soutenue et sans concession.

Le groupe s'amuse avec les breaks basse et les growls de Julien, tout en nous resservant une tartine de brutalité et de violence.

"Brutus" me laisse respirer l'espace de 10 secondes avec son intro tout en arpèges, flirtant avec un flamenco angoissant, mais ceci est éphémère, et je me ramasse une Bombe A en pleine face, mais en français s'il vous plait. Le groupe s'amuse des breaks tout en avoinant sans retenue, avec un refrain des plus efficaces.

S'en suit un monstrueux "The Starving Beast" sous les gémissements d'une femme annonciateurs d'un titre missile. Car une fois de plus, les gars de BENIGHTED ne nous laissent aucune chance de nous lasser. Le titre défile à une cadence absolument démente à coups de pig squeels et de breaks parfaitement calibrés, avant de nous mettre la mandale suivante "Smoke Through The Skull". Un côté très punk / hardcore ressort, tant dans l'architecture du titre que dans sa vitesse d'exécution. Sans aucun doute, ce morceau fera des dégâts dans les pits.

Ma tasse de café, me délivrant toujours sa délicate fumée, je suis accueilli dans une ambiance chamanique avec l'intro tribale de "Implore The Negative". On entend au loin Jamey Jasta de HATEBREED, me faisant penser à une incantation macabre, je ramasse donc en pleine face un morceau très lourd, avec une basse bien grassouillette. Ici, l'ambiance est dark et rondement menée jusqu'à nous mener à un instant de brutalité divine. Derrière ça déroule et on se prend de pleine face un déluge de hargne et de dévastation. L'alternance du chant de Julien et de celui de Jamey est juste parfait ! (Voir notre interview plus bas pour savoir comment Jamey Jasta est apparu sur l'album). C'est d'ailleurs l'un des trois invités de l'album où la voix démarque vraiment de la voix de Julien.

Pour ce qui est de prendre sa respiration, on repassera plus tard, car "Muzzle" vient vous mettre la torgnole sur la deuxième joue avec un titre bien catchy au refrain qui rentre bien dans la tête. Nos 5 musiciens s'amuseront même à nous ballader dans une petite boîte de jazz, mais celle ci, Michel Jonasz ne doit pas la fréquenter, car on va se reprendre sans plus attendre la dernière vague de brutalité.

C'est donc sur cette note, que l'on se fait cueillir par une boîte à musique détraquée sur "Casual Piece Of Meat". Le titre est d'une brutalité malsaine, avec une rythmique bien syncopée par moment, un chant totalement possédé. C'est totalement monstrueux, brutal et ça ne nous laissera pas le temps de respirer avant "Scarecrow" et sa rythmique bien entrainante. Encore une fois, on est dans l'efficacité avec un titre à 8000 à l'heure teinté de ses breaks toujours merveilleusement bien sentis, biens fats.

"Mom I Love You The Wrong Way" sera dans un esprit Brutal Death plus classique qui ne fera pas dans la demie mesure et nous invitera à poursuivre notre aventure macabre avec "Undivided Dismemberment". Encore un titre bien lourd qui nous balladera dans un univers flirtant avec le Blackened Death, mais à coups de growls avec un break voix en français qui viendra sceller l'ambiance du morceau.

BENIGHTED va rester dans cette ambiance très Dark avec "Bound To Facial Plague" envoyé à 2000 à l'heure mais de façon très révérencieuse, toujours avec sa multitude de breaks et de variations de rythmes. On n'peut pas dire que la monotonie règne ici, loin de la, et nos hôtes nous tiennent littéralement en haleine jusqu'à la dernière note et nous vandaliser la face avec "The Rope", dans une violence et une brutalité sans concession. Les rythmiques sont encore bien tranchées, efficaces et parfaitement orchestrées.

Et comme nos 5 lascars ont décidé qu'ils ne nous avaient pas encore assez massacré, ils nous envoient un "Get This" des familles, titre de SLIPKNOT déja ultra violent de base…. Mais la…. Comment dire…… C'est un concentré d'Ultra Violence à faire oublier le titre originel (à paraitre sur l'edition limitée)

 

OBSCENE REPRESSED, qui sort le 10 avril, est sans conteste un condensé de brutalité malsaine. 14 titres qui ne laisseront personne indifférent, de la première à la dernière note et est à ce jour, à mon sens, la meilleure sortie de ce début 2020. Un Must Have qui me pousse à donner sans hésitation un 9,5/10

Ma tasse est vide….. Je vais me resservir un café.

 

Ozenof

 

Un Must Have qui me pousse à donner sans hésitation un 9,5/10

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