EXCLU – Interview avec DOOL pour l’album « Summerland »

Partagez !

EXCLU - Interview avec DOOL pour l’album « Summerland »

C’est au fameux bar Dr. Feelgood, 34 Rue Keller à Paris où nous avons eu la chance de poser nos questions à Elle Bandita, chanteuse et guitariste du groupe de rock gothique psychédélique néerlandais Dool, pour la sortie de leur prochain album Summerland disponible le 10 avril prochain.

EXCLU - Interview avec DOOL pour l’album « Summerland »

Salut ! Apparement certains membres du groupe venaient du groupe Devil’s Blood, comment as-tu rejoins le groupe ? On sait que tu as déjà eu une carrière solo avant d’être dans Dool, tu as également sorti 3 albums..

Et bien, à la fin de ma carrière solo, je jouais avec Micha le batteur de Devil’s Blood, et au même moment, son groupe s’est dissout il me restait des nouveaux morceaux que j’avais écrit récemment. Donc je lui ai demandé s’il voulait faire de la musique à nouveau avec moi, et il a directement accepté. Il voulait également ramener le bassiste Job van de Zande (ex Devil’s Blood) en me précisant qu’ils étaient très amis, et j’ai aussi contacté mon ami Nick pour nous rejoindre, tout ça part d’une grande amitié entre chacun d’entre nous dès le début du projet. Il y a aussi eu l’intégration de Reynier qui est un guitariste qui m’accompagnait dans mes albums solo, tout ça est parti de cinq personnes qui voulaient s’amuser et créer de nouvelles choses, sans savoir vraiment dans quelle direction nous devions aller. Nous n’avions pas d’idées sur le fait de savoir si nous allions être un groupe de metal, où comment nous voulions que notre son soit comme ci ou comme ça, nous voulions juste faire de nouveaux morceaux et créer des choses ensemble.

 

Votre deuxième album Summerland sortira en avril, peux-tu nous en dire plus sur les thèmes abordés et s’il y a un concept autour de l’album ? 

 

« Summerland » est un thème païen venant principalement des vikings qui projette l’idée de ce qu’il se passe dans l’au-delà, ce qui m’intéressait autour de ce concept ce que ça n’était pas une idée de l’au-delà pré-construite comme par exemple avec Dieu, les églises ou même les livres, c’était vraiment beaucoup plus personnel et intime. Donc j’ai pensé à tout ça, et l’idée d’écrire est venu directement lorsque j’ai voulu exprimer ce que représentait l’au-delà pour moi, quelle était mon idée que je me faisais du paradis, à quoi cela ressemblait, pourquoi attendre ne pas y être maintenant et attendre que je parte de l’autre côté ? Ce sont toutes ces questions qui ont fait que j’ai eu cette idée principale pour ce projet.

 

La pochette de l’album a été réalisée par une artiste néerlandaise qui s’appelle Nona Limmen, c’est elle qui a eu le libre arbitre ou alors vous aviez déjà une idée préconçue ?

 

J’avais déjà vu son travail un peu plus tôt et c’est aussi une amie de notre réalisateur, elle a également travailler avec d’autres groupes auparavant, j’ai beaucoup été inspirée par elle et son travail mais c’était assez simple, je lui ai juste demander si elle voulait faire une pochette pour nous et elle a accepté. On a parlé évidemment de l’au-delà ensemble et du concept de l’album pour établir comme une bulle avec nos idées, tout ce qui concernait la vie après la mort, notre propre projection de la réalité etc. Elle a écrit toutes ces choses dans un coin et elle nous a sorti cette magnifique pochette, honnêtement je l’adore et elle a fait un super travail dessus, on a même fait un livret de photos sur lesquelles elle a aussi travaillé.

 

En 2017 vous avez sorti votre EP « Love Like Blood » une cover qui est une référence au légendaire morceau de Killing Joke, personnellement lorsque j’écoute certaines mélodies de vos morceaux, selon les sonorités cela me fait penser à des groupes comme Sisters of Mercy, The 69 Eyes, All Them Witches…ce sont des groupes références pour vous ? Et quels sont vos influences ?

 

Forcément Killing Joke et les Sisters of Mercy ! On est aussi beaucoup influencés par Black Sabbath, mais tu sais j’ai grandi dans une maison avec pleins de styles, cela vient principalement de la pop car ma mère est une grande fan d’ABBA, on écoutait beaucoup de genre de choses mais il y a énormément de trucs vraiment..comme si tu ressentais le besoin de tout manger, avec la musique c’est un peu pareil. On ne voulait pas s’arrêter à un certain style de musique donc j’essaye d’écouter autant que possible tout les genres, mais je pense que la patte initiale de Dool vient des groupes comme Alice in Chains et The Cure.

 

EXCLU - Interview avec DOOL pour l’album « Summerland »

Ce nouvel album ressemble au précédent, notamment avec les mélodies sombres et lugubres, vous souhaitez continuer dans cette direction ?

 

Je ne pense pas que Dool soit nécessairement sombre, c’est un peu comme une dualité entre la lumière et l’obscurité où l’enfer et le paradis. Dans certains moments plus sombres de la vie, on peut toujours trouver ne serait-ce qu’un espoir, c’est surtout pour montrer qu’il n’existe pas forcément une seule fatalité comme le bien ou le mal, mais on peut se trouver au milieu. Le morceau qui ouvre l’album « Sulfur and Starlight » est un titre avec de la guitare acoustique, un peu comme un morceau folk mais avec de la tension, on essaye toujours de garder un équilibre en ne tombant pas dans les extrêmes de telle ou telle façon.

 

Justement pour ce titre, vous avez prévu de sortir un clip ?

 

Non pas celui ci, mais nous avons terminé notre clip pour « Wolf Moon » qui devrait sortir récemment, on espère vraiment que nos fans apprécieront tout le travail qu’il y a eu derrière et qu’ils seront satisfaits comme nous le sommes actuellement

EXCLU - Interview avec DOOL pour l’album « Summerland »

Tu es chanteuse mais aussi guitariste, c’est facile pour toi d’allier les deux lorsque tu es sur scène ?

 

Non (rires) ! Honnêtement c’est beaucoup de travail, mais ça vient assez naturellement à chaque fois même si ça peut être vraiment difficile parfois, tu as juste à bosser énormément. La pratique est la clé !

 

Vous étiez en tournée précédemment avant celle qui débutera cette année pendant deux mois, comment appréhendes-tu la réaction du public face à vos nouveaux morceaux ?

 

En réalité c’est assez bizarre, avant d’être sur scène 2 minutes avant on peut être complètement agités, en train de rigoler..ou alors c’est juste un énorme stress ! On a appris à créer comme un cocon lorsque l’on joue face au public, on a fait beaucoup de concerts et de festivals mais à chaque fois on veut une ambiance spéciale pour tel ou tel moment. On veut inclure le public dans notre musique et inversement, pour qu’on puisse ressentir une vraie connexion ensemble. C’est perdre la notion du temps, de la réalité et de l’endroit où nous nous trouvons, et créer cette chose qui peut être comme une bulle ou un cocon et aller là où la musique nous porte.

 

L’album a été enregistré par Martin Ehrencrona (Tribulation, In Solitude), comment s’est porté le choix vers lui ?

 

On était des grands fans de son travail, il a produit des albums dont nous sommes fans comme des groupes tels que In Solitude, Sisters of Mercy.. c’était vraiment une suite logique pour nous donc on lui a demandé s’il voulait travailler avec nous et il nous a répondu positivement très naturellement, on est aussi des fans de Magnus Lindberg (Cult Of Luna) qui a mixé et masterisé l’album et ils ont combinés tout ça ensemble, c’était vraiment génial de les avoir sur ce projet avec nous, et nous sommes  contents du résultat car chacun à apporter quelque chose de vraiment différent, ce qui fait un rendu extraordinaire.

 

As-tu un dernier mot pour tes fans français ?

 

Venez nous voir en concert ! Même si l’on écrit nos morceaux, on enregistre des albums, on est un groupe fait pour la scène, si vous venez nous voir en live, je pense que vous comprendrez mieux notre musique et on veut surtout se connecter avec vous durant ce moment particulier, la meilleure chose pour ça est d’être dans la même pièce tous ensemble.

[Photos : Julia Cruz]

EXCLU - Interview avec DOOL pour l’album « Summerland »

Partager cet article

Comments are closed.