INTERVIEW AVEC SAPIENS pour l’album Projet Sapiens

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INTERVIEW AVEC SAPIENS pour l'album Projet Sapiens

S’il y a certaines personnes qui se contentent de garder en tête leur rêve le plus fou, d’autres se mettent en quatre pour le réaliser. C’est le cas de Nicolas Foucaud, (qui officie par ailleurs dans le groupe  Los Disidentes Del Sucio Motel) dont l’idée de départ était un album concept de 10 chansons pour 10 musiciens de la scène métal et rock qu’il admire. Aidé de son ami Thibault Fassler et d’une multitude de musiciens, ce qui n’auraient pu être qu’un exercice de style, se transforme en une pépite servie par des chanteurs qui donnent le meilleur de leur talent et sublimé par des arrangements brillants. Mais au-delà de cette superbe réussite, n’oublions pas que ce sont, le talent, la passion, la générosité et un travail acharné qui ont fait que son rêve est devenu un formidable album.

 

Interview Sapiens

 

 

  • Salut Nico ! Comment présenterais-tu l’album de Sapiens à quelqu’un qui n’en n’a jamais entendu parler ?

Nico : C’est très simple, il s’agit d’un album de Rock entièrement acoustique de 10 chansons sur lesquelles chantent 10 des meilleurs chanteurs de la scène Rock et Métal française.

 

  • Quel est le point de départ de ce projet ? Est-ce que c’est quelque chose auquel tu pensais depuis longtemps ?

Nico : Très sincèrement non, même si l’envie de faire un album acoustique me trottait dans la tête depuis un moment mais pas forcément sous cette forme. En fait j’ai eu envie de faire autre chose il y a 2 ans, après la tournée du dernier album en date d’LDDSM, mon groupe principal. On avait bossé comme des dingues sur ce projet live et il fallait que je tourne la page, que je m’aère l’esprit avec autre chose. Alors je me suis replongé dans des vielles idées qui trainaient sur mon PC et certaines en acoustique m’ont redonné envie de creuser dans cette voie. Puis j’ai acheté une nouvelle guitare acoustique et là ça a été le coup de foudre. Et tout d’un coup, poser les doigts sur cette gratte était systématiquement synonyme d’inspiration. Elle a presque écrit l’album toute seule ! [rire]. Donc j’ai composé 2, 3 titres et je me disais « tiens cette chanson irait super bien à Julien Pras (Mars Red Sky) je pourrai lui proposer de la chanter. Et puis pourquoi ne pas proposer ça aussi à untel ou untel ? Et pourquoi ne pas en faire tout un album ? ». Et voilà, l’idée était née. J’ai contacté tous ces gars et je leur ai proposé l’idée et ils ont dit oui.

 

  • Avais-tu déjà une idée précise du résultat dès le départ ou pas du tout ?

Nico : Disons que j’avais un objectif, un idéal si tu veux. Ce qu’on a fait là, ça correspond au top du top de ce que j’espérais ! A la base quand j’ai pensé à ce concept, je me disais « OK, proposons-leur l’idée, s’ils acceptent, essayons déjà de faire un truc tranquille sympa guitare chant et je mettrai ça sur le web pour ceux que ça intéresse et basta ». Sauf qu’à un moment donné, quand je voyais la direction artistique et la dimension que ça prenait, je me suis dit qu’on pouvait le faire, atteindre ce fameux idéal ! J’ai été hyper bien entouré, je tiens à le préciser. Sans Tibal, Pat et tous les autres zikos qui ont participé à cet album, je n’aurai jamais réussi à atteindre un tel niveau de qualité.

 

  • Comment s’est structuré ce projet ? As-tu d’abord composé et pensé aux potentiels interprètes, ou l’inverse ?

Nico : Ça s’est fait au fur et à mesure en fait. J’obtenais la réponse d’un chanteur, je me lançais dans l’écriture dans la foulée. Donc j’ai composé clairement en fonction d’eux, excepté pour le titre de Forest qui était à la base une compo de Tibal que nous avons retravaillée ensemble. Pour le reste, j’écoute tous ces mecs depuis si longtemps et j’aime tellement leur musique que finalement c’était assez naturel d’écrire pour eux. Ce n’est pas pour autant que je n’avais pas la pression, bien au contraire ! Il fallait que je tape juste tout de suite, de peur de perdre toute crédibilité et de leur faire perdre leur temps. Le défi, c’était d’arriver à les sortir de leur zone de confort, tout en leur proposant un cadre inspirant qui leur corresponde. Heureusement pour moi, ils ont tous accroché aux maquettes faites uniquement à 2 guitares qu’ils ont reçues et on a pu lancer la machine rapidement. Au final, la composition des 10 titres n’a pris que 4 mois, ce qui a été très long ensuite c’est de recevoir les prises chants de tous les morceaux puis de tout construire autour. Ça a pris 2 ans… [rire]

 

  • Tu as composé les musiques, tu as laissé libre champ aux chanteurs pour les paroles, vous êtes vous surpris les uns les autres ? (Eux par les mélodies que tu leur as envoyées, et toi par les paroles qu’ils ont collées dessus ?)

Nico : Nous avions pensé au début leur « imposer » un thème général pensant que ça aiderait à donner un fil conducteur à l’album, mais nous avons vite abandonné l’idée car ça aurait pu potentiellement les freiner. Nous voulions qu’ils aient une totale liberté d’expression dans les mots et les mélodies. Bien sûr j’avais des espérances et je m’imaginais déjà dans ma tête ce que tel ou tel morceau allait donner, mais je ne voulais rien leur suggérer au départ. Là où ce projet est magique c’est ce moment où tu redécouvres ton morceau avec la voix d’un chanteur que tu adores. C’est un vrai cadeau de Noël à chaque fois ! Et j’ai été très heureux car ils ont tous été parfaitement là où je les attendais mais en mieux ! Ils ont tous pris le sujet très au sérieux et se sont impliqués à fond dans l’écriture et l’interprétation. Quant à eux, je ne sais pas s’ils ont été « surpris » par les musiques qu’on leur envoyées mais en tout cas ils ont tous accroché tout de suite et ça, ça faisait super plaisir.

 

 

INTERVIEW AVEC SAPIENS pour l'album Projet Sapiens
  • Comment as-tu articulé les chansons pour donner une cohérence à cet album ?

Nico : Je crois que la cohérence de l’album vient du fait qu’il a été composé par le même noyau de personnes. J’ai écrit la base de 9 titres sur 10, mais ensuite Tibal et moi avons passé beaucoup de temps à faire en sorte d’avoir une parfaite complémentarité dans nos jeux de guitares, s’inspirant l’un l’autre. Nos sessions de composition étaient vraiment super agréables car nos façons de jouer sont assez différentes mais nos vocabulaires musicaux sont très compatibles. Ensuite Pat Wetterer du Dub & Sound studio qui a mixé l’album et enregistré pas mal d’instruments a aussi beaucoup contribué à cette cohérence. D’abord en termes de son, car la production de l’album est hyper riche et soignée et quelqu’un qui ne connait pas le concept de départ, ne se douterait jamais que tout a été enregistré par petits bouts et dans plein de studios différents ! Et ensuite le reste de l’harmonie générale du disque vient dans les arrangements. Nous avons vraiment mis le paquet à ce niveau-là, en soignant chaque note, chaque son, chaque instrument et l’intension à mettre dedans. C’était un travail d’orfèvrerie !

 

  • Est-ce que la durée sur laquelle s’est construit cet album a été un avantage ou un inconvénient et pourquoi ? (Est-ce que le laps de temps entre chaque retour ne vous a pas permis de travailler plus sereinement ou ces délais étaient difficiles à gérer ?)

Nico : C’était dur, très dur. Parfois on se disait qu’on n’y arriverait jamais. Je ne jette pas du tout la pierre aux chanteurs qui comme dit, ont participé de tout leur cœur dans le projet, mais bien évidemment ils étaient constamment, soit sur la route en tournée, soit en studio, ou tout bêtement pris dans leur vie privée et n’étaient pas forcément disposés à écouter ce sur quoi nous étions en train de travailler de notre côté. Donc des fois on envoyait des trucs pour avoir leur avis et il se passait des semaines, voire des mois pour avoir leur retour. Donc quand il était positif, tout allait bien, mais quand il était négatif, là c’était chaud. Nous nous étions fixés comme règle que l’avis des chanteurs sur les chants primerait sur les nôtres, donc parfois, nous avons dû revoir nos inspirations différemment et nous adapter à la leur. Le côté positif là-dedans, c’est que ça nous a permis plusieurs fois de nous remettre en question et de nous dire « mais ouais, c’est lui qui a raison en fait. On va pas dans la bonne direction ». Les chanteurs avaient ce recul que nous n’avions plus parfois après des mois passés sur un seul titre. Donc il y avait du positif et du négatif. La grosse difficulté c’est que ce genre de discussion artistique dans un groupe normal, ça se règle en 15 min en répète… Là non… C’est aussi ça la limite de la musique 2.0.

 

  • Quels sont les retours que tu as eu des chanteurs, pendant et après l’enregistrement de l’album ? (Est-ce qu’à un moment, il y a eu des réticences de leur part ou pas du tout ?)

Nico : Je crois qu’ils sont vraiment tous très contents et très fiers d’avoir participé et du résultat final. Pendant l’enregistrement, il y a eu forcément quelques moments d’interrogation entre nous, car encore une fois, n’ayant pas la personne en face de toi, c’est parfois difficile de savoir sous quel ton ou dans quel mood elle s’exprime. Parfois on a essayé des trucs qui n’ont pas marché. Sur le titre de Reuno par exemple, on a cherché et re cherché l’équilibre entre sa vision du morceau initiale et la nôtre et au début on n’était pas du tout sur la même longueur d’onde. Et on s’est complètement perdu à un moment et je me disais « merde, ce titre ne fonctionne pas, fais chier ! » et puis c’est lui qui nous a remis dans le droit chemin. Il a su nous parler et nous redonner confiance et au final c’est je pense, l’un des meilleurs titres de l’album et je sais qu’il en est hyper fier. Steve de Robot Orchestra était hyper ému en découvrant son morceau fini, car en plus le sujet lui tenait particulièrement à cœur. Julien Pras aussi, nous a remerciés 100 fois d’avoir été invité sur le projet, Forest, Dany etc… Je pense qu’ils ont tous tout simplement Kiffé l’expérience !

 

  • Il y a aussi un énorme travail d’arrangements sur cet album. Qui s’en est chargé ? Et comment vous êtes vous organisés avec les 35 musiciens qui ont collaborés avec vous ?

Nico : Alors déjà les 35 musiciens qui ont participé à l’album, c’était à la fois par la force des choses, et parce qu’on l’a voulu aussi. Déjà je suis incapable de jouer de la batterie ou du violon où autre et Tibal non plus, donc on savait qu’on aurait besoin de musiciens additionnels. Pat a donc joué des pianos sur l’album ainsi que ma chérie. Greg, le batteur d’LDDSM a joué sur 7 titres et les 3 derniers c’était Cédric Grob un autre copain qui est passé derrière les fûts. Ensuite pour tout ce qui est cordes, nous avons écrit les parties à 3, Tibal, Pat et moi sur ordinateur en midi, puis un copain nous a aidés à faire les partitions pour que de vrais instrumentistes puissent les jouer. Notre copine Anne Darrieu et Johan Gardre qui lui est arrivé en cours de projet nous ont gratifié aussi de magnifiques parties violons qu’ils ont enregistrés de leur côté. Les cuivres sur Pure love ashes, ont été tous joués par un seul et même garçon en la personne d’Alex Brand. L’accordéon sur Dead Ringers a été joué par mon père ! Et ouais ! Il n’avait pas touché à un accordéon depuis des dizaines d’années et il s’y est remis juste pour nous. Ensuite il y a eu aussi l’enregistrement de l’énorme section de percus, toujours sur Pure love ashes, enregistrée avec des jeunes élèves de l’école de musique où travaille Cédric Grob… Nos copines Melody Meyer Di Rosa et Zeynep Kaya nous ont enregistré des chœurs. Audrey Braun des contre basses… Bref, c’était un casse-tête sans nom, et j’en oublie surement plein et je m’en excuse platement car tous ont assuré comme des bêtes mais l’expérience était vraiment géniale. Après des fois on aurait pu se contenter d’enregistrer nous-mêmes certaines parties de basses, de chant ou de guitares mais c’était aussi l’occasion de jouer avec des gens qu’on aime et qui voulaient participer au projet. On voyait nos morceaux se construire petit à petit, c’est comme voir son bébé grandir en quelque sorte, c’était magnifique.

 

 

INTERVIEW AVEC SAPIENS pour l'album Projet Sapiens
  • J’adore l’arwork de cet album, tu peux nous en parler ? (tu sais que ce n’est pas bien de faire travailler des enfants ….    )

Nico : Oui je sais ! [rire] Mais là en l’occurrence c’est la maîtresse de mon fils qui l’a fait travailler ! En effet c’est un dessin de mon fils lorsqu’il avait 3 ans et qu’il était en petite section de maternelle. Un jour son dessin a été accroché au mur et j’ai tout de suite flashé dessus. Je le trouve génial. J’adore son graphisme, ce côté naïf et primaire, sans artifice, un « M. Patate » comme il dit. Quand je l’ai vu, ça a été une évidence. Je n’avais même pas fini d’écrire les morceaux que je savais déjà que ça serait la pochette. Ce qui est cool dans ce personnage, c’est qu’il renvoi à la fois au titre « Sapiens » par la trivialité de son trait et au côté « mise à nu » qu’est l’acoustique, brut, sans chichi. Il a un impact fort et j’aime le côté simple et efficace de cette pochette et le fait que ça soit mon fils qui l’ait fait a évidemment beaucoup de signification pour moi. Il est très fier de son travail en tout cas ! [rire]. Ensuite pour le reste de l’artwork, c’est la femme de Tibal, l’adorable Elise Muths-Fassler qui s’en est chargé. Elle a retravaillé le dessin, les typos, pris l’ensemble des photos promo, la mise en page etc… et on adore le résultat aussi, tout en sobriété, à l’image de ce qu’on a essayé de faire avec cet album.

 

  • Pourquoi avoir choisi de faire un financement participatif ? Est-ce aussi une façon de mobiliser des personnes autour de ce projet ? Son succès confirme bien qu’il y avait une attente ?

Nico : Alors figure-toi que pour moi, c’est la première fois que je passe par la case crowdfunding. Avec LDDSM on a toujours réussi à sortir nos albums sans utiliser cette méthode grâce à un label derrière nous et ça nous allait très bien comme ça. Là, j’étais seul à devoir tout financer… J’estime que tous les autres musiciens, y compris Tibal, ont déjà tellement donné de leur temps et de leur personne gracieusement que je ne veux pas avoir à leur demander le moindre sous. C’est mon idée de départ, j’ai embrigadé tout ce beau monde autour de moi, j’en assume les conséquences financières. Sauf qu’aujourd’hui produire un disque dans les règles de l’art comme on essaie de le faire ici est un véritable gouffre à pognon et je ne vais pas te mentir, sans ce financement participatif, je n’aurai jamais pu payer ça. J’ai d’abord démarché plein de labels et j’ai eu pas mal de très bons retours. Mais tous m’ont dit en gros « ton concept est génial, l’album est super, mais je ne sais pas comment le vendre. Fais un financement participatif, tu verras ça va marcher. T’as pas besoin de nous ». Et du coup par la force des choses, on s’est intéressé de prêt à la question. Et puis tout compte fait, en regardant autour de nous les retours des groupes de copains qui étaient passés par là et l’enthousiasme avec lequel ils en parlaient, on s’est dit que c’était peut-être finalement la démarche la plus cohérente avec le concept même du projet. Son côté coopératif, basé sur l’entre aide entre musiciens et l’amour de la musique… Donc finalement regrouper encore plus de monde autour de nous pour aller au bout de la démarche et réussir à le sortir physiquement était tout à fait logique. Et effectivement quand on voit le succès que cette campagne a eu, on ne regrette pas une seconde ! J’ai des cartons partout chez moi à expédier maintenant, mais j’en suis très heureux ! Ne vous inquiétez pas les copains, ça arrive bientôt ! [rire].

 

  • Les retours semblent extrêmement favorables, comment te sens-tu à la veille de la sortie de cet album ?

Nico : Rassuré ! C’est le mot. Je ne suis pas forcément de nature anxieuse, mais là j’avoue que j’avais quand même des doutes. Non pas sur la qualité de l’album, car je sais qu’on a fait un super travail tous ensemble et que les morceaux sont foncièrement bons, mais sur le fait de savoir si les gens allaient être assez curieux pour s’y intéresser. Est-ce que le fan d’LDDSM et le même que celui de BBA ? Est-ce que le fan de Bukowski et le même que celui de Babylon Pression ? C’est très difficile à dire. Mais après tout, je suis bien la preuve que c’est possible puisqu’avant tout c’est un fan qui a créé ce projet. De plus, j’avais embarqué tellement de gens autour de moi que je ne voulais pas les décevoir et leur donner l’effet d’un pétard mouillé. Et puis maintenant quand je vois que les précommandes arrivent et que les critiques de l’album sont unanimement positives, je me dis qu’on a eu raison de voir si grand entre guillemets. Je ne m’imagine évidemment pas vendre des milliers et des milliers d’exemplaires et ce n’est clairement pas le but de toute façon, mais déjà m’imaginer que quelques centaines voire petit millier de personnes vont avoir ce disque entre leurs mains et prendre du plaisir à l’écouter est une immense satisfaction pour moi.

 

  • En plus d’être un projet artistique, j’ai l’impression que c’est aussi et surtout un formidable projet humain. Qu’en penses-tu ?

Nico : Ah oui clairement ! C’est toute la beauté de la chose. On a passé des moments magnifiques. D’abord Tibal et moi aux prémices de la composition, quand on faisait tourner des idées et que d’un coup la magie opérait et qu’on se regardait avec le sourire aux lèvres. Puis pendant les enregistrements avec Pat autour de son clavier, à chercher des mélodies toutes plus belles les unes que les autres. Avec Greg mon frère d’LDDSM autour de ses prises batterie ou percussions où on rigolait comme des baleines. Et encore une fois tous ces moments précieux, où je me posais pour écouter pour la première fois les maquettes avec les voix de mes chanteurs préférés dessus… Quelle expérience magnifique !

 

  • Est-ce que la collaboration avec tes dix compères va s’arrêter là ? N’ont-ils pas envie de faire vivre ce projet en live ? Y as-tu pensé ? T’en ont-ils parlé ? Et comment l’envisagerais-tu ?

Nico : Alors cette question revient systématiquement car je pense que la demande est réelle de la part du public et je crois que c’est parce que l’album fonctionne. Il fonctionne parce que nous avons écrit des chansons pour des gens qu’on aimait et qu’eux ont aimé les morceaux qu’on a faits pour eux. Donc bien sûr qu’on rêverait tous de pouvoir reproduire cet album en live, mais logistiquement, tu t’imagines l’enfer ? Ça serait « le bal des enragés » version acoustique ! Alors oui, ça serait purement génial, mais je ne me sens pas de monter une tournée tout seul ! [rire]. Sortir cet album, m’a déjà demandé une énergie monstre ! Alors on compense en tournant des petites vidéos live à chaque fois qu’un des chanteurs est dans les parages et on les met au fur et à mesure sur notre chaine Youtube. Mais c’est encore plus frustrant pour nous, parce que quand on sort du tournage on se dit toujours « putain c’était trop bien ! Ça serait tellement génial de la faire en concert ! ». Donc je ne ferme pas la porte à d’éventuels show cases ou quelques dates si l’occasion se présente, mais ça va être compliqué de réunir tout le monde ça c’est sûr. Si un tourneur lit ces lignes et se sent de monter ça, qu’il me contacte !

 

  • Tu disais que Yann de Klone n’avait pas pu participer à l’album pour cause d’indisponibilité, penses-tu déjà à un deuxième opus ?

Nico : Laisse-moi déjà digérer celui-là et on verra hein ! [rire]. C’est sûr que si on se lance dans un Sapiens II, j’aimerai beaucoup qu’il puisse en être cette fois. Tout comme Lo de Loading Data qui a dû quitter le projet en cours de route. Il y aura toujours une place pour lui. J’aurai déjà des pistes pour le casting, mais si ça se fait, ça ne sera pas pour demain. Ça représente un travail titanesque un projet comme ça. Plus tu as de participants, plus tu compliques les choses évidemment. La multiplicité fait toute la difficulté du projet mais aussi toute sa beauté. Donc on verra, on laisse passer déjà celui-là. Je vais aussi tenter de finir le nouveau LDDSM avec mes copains et on verra plus tard s’il me reste encore un peu de force [rire]. Never say never…

 

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