Interview du groupe As A New Revolt pour son nouvel album « Fares »

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Interview du groupe As A New Revolt pour son nouvel album "Fares"

Nous avons tous appris à l’école que deux et deux font quatre. Mais, il arrive parfois que deux et deux fassent un peu plus. Prenez un batteur et un chanteur/sound system qui officient également aux machines, multipliez par de nombreuses influences venues aussi bien du hip-hop que du hardcore, secouez bien fort et vous obtiendrez cet OVNI musical qu’est Fares. Saupoudrez d’une bonne dose de révolte et d’énergie, poser l’album sur votre platine et je vous promets 21 minutes de pur bonheur auditif !

Bonjour AANR, comment allez-vous en ce début d’année ?

On essaye d’aller bien. C’est compliqué, mais on garde le moral, on fait avec.

Vous sortez votre nouvel EP qui vient après 3 EP et un album. Pourquoi ce choix de format? 

On était un peu dans l’urgence de sortir quelque chose, cet EP est prêt depuis un petit moment et on aurait dû le sortir plus tôt s’il n’y avait pas eu le confinement. Un album est quelque chose de lourd à faire et nous n’avions pas assez de matière pour en sortir un. Après la sortie de TxRx en 2018, on a enchainé pas mal de lives. Malgré le manque de temps pour nous poser et commencer l’écriture d’un nouvel album, durant cette période, on avait quand même quelques chansons dans nos valises et on voulait les sortir.

Vous vous qualifiez vous même d’OVNI, c’est un refus de vous faire cataloguer ?

Non, parce que, à un moment donné, on va quand même se faire cataloguer par tartempion (rires). OVNI c’est le mot qui nous correspond le plus et qu’on assume. On est vraiment influencé par beaucoup de styles différents, que l’on mélange pour faire « notre sauce ». Ce qui fait qu’on ne rentre pas dans un cadre particulier et on aime bien être un peu à part. On aime explorer sans se donner de limites

Si mes infos sont bonnes, vous étiez cinq au début du groupe. Qu’avez-vous fait des trois autres ?

Ça date de très longtemps et on ne faisait pas du tout la même musique ! On aurait pu changer de nom en même temps qu’on a changé de style, mais on l’a gardé parce qu’on l’aime bien. Il s’est avéré que Julien et moi étions le noyau dur du groupe. On était tous les deux souvent au local, on travaillait le plus souvent tous les deux et les choses se sont faites naturellement. Les trois autres ont tous pris un chemin différent, mais on est de toujours très bons copains.

Vous compenser le fait de n’être que deux par énormément d’énergie, sur les albums et sur scène ?

Ce n’est pas une question de palier, de compenser, c’est la musique qu’on fait qui demande ça. Cette énergie physique, ces vibrations, ça coule tout seul et on essaye de le vivre au maximum Tout ça nous va bien comme c’est actuellement.      

Interview du groupe As A New Revolt pour son nouvel album "Fares"

Avez-vous ou pourriez-vous avoir des invités sur albums ou/et sur scène ?

C’est possible. On y a déjà pensé et on aimerait bien le faire. Il faut juste travailler pour le mettre en place. On est très excité par cette idée de faire quelque chose de différent, d’avoir des invités…

Pourquoi n’avez-vous pas de guitariste ?

Parce que c’est toujours pénible de gérer l’ego du guitariste (rires). Mais si un jour, on trouve la bonne personne, celle qui va coller à notre musique, peut-être que ça se fera. Mais pour le moment, on fonctionne à deux et on en est très content.

Le nom du groupe et son anagramme sont sans ambiguïté, la révolte et la rage font parties de votre ADN ? Cette rage : exutoire ou thérapie ?

Je pense que oui, sinon on ne ferait pas cette musique, et on essaye d’être sincère au maximum. On est dans l’exutoire parce qu’il y a toujours de quoi se révolter et qu’on a toujours quelque chose à dire. Mais on est aussi dans la thérapie. Ça nous fait du bien, à nous et aux gens, de sortir toute cette rage, cette haine, cette peur. C’est un besoin et c’est important de donner cet exutoire et cette folie

Vous mélangez plusieurs styles de musique (hip hop/rap/punk hardcore) vous les réconciliez quelque part ?

Ça s’est déjà fait dans le passé et on essaye de le faire d’une autre façon, parce que nous sommes dans le futur. Ce n’est pas volontaire de les réconcilier et ça nous fait plaisir si tu as cette sensation. Nous ça nous amuse beaucoup de faire cette musique

Quelles sont vos influences ?

Il y en a beaucoup des influences, dans les grandes lignes on va te parler des Beastie Boys, de Nin Inch Nails, Defstone, Asian Dub Fondation, At The Drive In, Prodigy,

Qui a écrit, qui a composé ?

Je compose un peu plus souvent que Julien et j’écris les textes. On part souvent d’un squelette que je lui propose. On travaille ensuite tous les deux dessus.

Avez-vous besoin d’un environnement particulier pour composer, ou vous le faites au fil de l’eau, au gré de l’inspiration ?

Je n’ai pas spécialement besoin de m’isoler, mais j’ai besoin de ne faire que ça durant tout mon temps libre

On va parler de l’album : que signifie son titre Fares ?

En fait, c’est un nom de famille, c’est un vrai nom. Une de nos connaissances s’appelle Fares. C’est une personne aux multiples facettes qu’on croisait souvent lors de l’enregistrement du disque. Et on trouvait que le nom sonnait bien, alors on a donné ce nom à notre album

Interview du groupe As A New Revolt pour son nouvel album "Fares"

Comment avez-vous travaillé sur l’artwork ?

La photo est de Pascale Cholette qui travaille à Grenoble. C’est une photo qui est forte et qui nous plaisait beaucoup, parce qu’il n’y a pas besoin de donner d’explication. Et libre à chacun de l’interpréter.

Est-ce que cette année 2020 va être une source d’inspiration pour vous ?

On ne sort pas indemne de cette année. Ça nous a bien cassé la mâchoire ! On nous a pris nos vies et c’est incroyable de vivre ça ! Une vie sociale qui n’est pas fofolle, pas de culture, que ce soit cinéma, musique pendant un an. On espère que 2021 sera plus fluide

En ces temps un peu compliqué, comment allez-vous faire vivre cet album ? Avez-vous des perspectives, si minimes soient elles de dates ?

On va faire un live facebook, et c’est une grande première pour nous. C’est un peu bizarre, par ce que c’est du livestream et que tu joues pour des gens qui sont dans leur salon ! On s’est senti un peu obligé de le faire, parce que sans ça, on n’a rien. On a besoin de jouer et les gens ont besoin de voir du live. Donc on pense que les gens vont être contents. On va essayer de faire le maximum de live vidéos puisque pour le moment, on n’a pas de date de concerts

(le live a eu lieu le 11 janvier et est à retrouver sur la page facebook de Télégrenoble – NDLR)

Je vous laisse le mot de la fin

Gardez espoir et continuez à faire du bruit, à faire de la musique. On va continuer et on espère que tout se passera bien On va s’en sortir !

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