Êtes vous prêts à enfiler votre plus belle paire de New Rock à plateformes, vêtir vos vêtements customisés et porter votre masque digne d'une catastrophe apocalyptique ? De teindre vos cheveux et de charbonner vos yeux au crayon noir ? Et non, cette fois-ci je ne vous emmène pas en soirée indus semblable aux années 80/90's mais à la découverte de cet album qui reflète le parfait échappatoire pour contrer une société anxiogène dans laquelle nous sommes ; l'abondance et la surconsommation prônées au premier plan, à contre-courant d'une incompréhension du monde actuel et d'une puissante oppression !
Originaire de Lyon et fondé en 2015, le groupe de metal indus gothique ROSENKREUZ s'impose fièrement avec son premier album "Crystal City" sorti en 2019.
Ce qui semble marquant, de prime abord, c'est le chant théâtral, presque dramatique du chanteur qui nous plonge au plus près de l'essence du groupe empreint d'une présence futuriste. Les riffs de guitares sont digérés parfaitement, même si l'on note une certaine rage bien présente sur les différents morceaux. On y trouve la présence de chœurs ainsi que des voix féminines (THE KOVENANT !). Les différentes mélodies assez caractéristiques forment un contraste idéal de l'aspect brutal et du côté aérien. La rythmique de la basse et du clavier prône une certaine domination qui nous rappelle l'esthétique du monde gothique / indus.On se délecte en écoutant cet album car les titres sont aisément reconnaissables et l'on rentre aisement dans l'ambiance sale et macabre. L'alchimie se perfectionne totalement lors de l'écoute de Crystal City et ce voyage énigmatique nous transporte vers une profonde quête personnelle.
Gouvernée par l'imagerie burlesque au plus profond de la noirceur du romantisme et la formule électro-gothique industrielle entraînant péché et captivation, l'empreinte de Rosenkreuz n'est pas sans rappeler des groupes tels que Marilyn Manson, Sisters Of Mercy, Rammstein, Type O Negative et Ministry ou encore le groupe français Porn (avec qui ils ont d'ailleurs partager l'affiche à plusieurs reprises).
Comme un parfait mélange de drogues, de sexe et de rock'n'roll avec l'identité culturelle old-school et la modernité du renouveau de la scène gothique, le groupe ne laissera pas indifférent les plus nostalgiques de l'époque, créant une profonde fusion entraînante et ramenant une vive flamme dans l'univers industriel electro-goth.
Note : 7,5/10
01. The Antisocial Manifesto
02. Lucretia
03. Crystal City
04. She's Lost…
05. Die!
06. Sin Addiction
07. Vampire Killer
08. Death Industry
09. Libertine Lover
10. For Eternity…
11. This is War!