Chronique de DISABLED

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Note de la rédaction :
/5

Je ne vous dirais pas laquelle de ces cassettes vous concerne personnellement. Mais n'ayez crainte : si vous avez reçu cette charmante petite boîte, votre nom surgira à un moment ou à un autre c'est promis. Et la parole d'une morte c'est sacré. Jay Asher

 

Le groupe s'est formé en 1991 à Bordeaux sous le nom de DROWNED. Stéph Morillon et ses fossoyeurs entrent en studio en 1992 pour enregistrer une démo de 3 titres, puis décident de changer de nom pour devenir DISABLED. Le line up bouge quelque peu pour revenir en 1993 et sortir une nouvelle beigne "The Fall of Christ", EP de 5 titres qui sera marqué par le titre dévastateur "Green Flesh Messiah".

 

 

Automne 95, le quatuor rentre en studio pour sortir sa troisième démo "Here Lies Your God", qui permet au groupe de signer un EP 5 titres "Faith Ablation" en 97 sous le label Craziness Music. Enregistré & mixé par Fred Foulquier, à Musicagogo.
Fidèle à l'underground DISABLED, sort un format k7, en édition limitée sous le label Anti Human Conspiracy en 1997/98 qui porte le nom de "The Final exhumation".

Le 09 août 2012, l'excellent label Armée de la Mort Records, mené par Shaxul Manzer, sort une compilation double CD regroupant MCD, Démo & live sous le titre "When Shall Is Slayed…"

 

 

22 ans après la sortie de "The Final exhumation", Nicolas Williart du label XENOKORP, dépoussière les bandes magnétiques pour la réédition de "The Finale exhumation" qui sortira le 10 juillet 2020.
XENOKORP est réputé notamment pour les rééditions et sorties bien Underground du paysage Death Metal/Thrash/Black, avec quelques groupes tels que MORTUARY, MERCYLESS, PUTRID OFFAL, DEFEATED SANITY, MASTER, INHUME…
Après ce petit retour en arrière qui sent bon la décomposition, nous allons découvrir cette pépite tout fraichement exhumée. Coup de pelle (pas dans ta face), mais dans le sol tout frais un soir de pleine lune, voilà comment débutent les hostilités avec l'intro "Exhumation". Ambiance à la Cannibal Corpse avec "Massacre By Splitting" véritable retour avec le death des années 96, nostalgie quand tu nous tiens.

"The Beast of Csejthe" allume sec, avec Pascal Bironneau à la basse, dont les doigts sautent de case en case, c'est démentiel, c'est groovy ça castagne les roustons sur ton front. Stéphane Morillon est inspiré et les vocaux crachent un brutal Death d'une rare violence.
Moment instrumental pour "Ultime Desecration", Éric Moyen frise l’hystérie avec ses riffs tranchants à la guitare, collant des rythmiques sans concessions avec férocité et intensité.
Quelques notes "punky" dans certaines rythmiques, "Stab-Wound Butchery" déroule un death primaire avec le son de cette bande analogique qui s'épuise dans la chaine hi-fi tellement on la repasse en boucle. Furieusement Groovy, quelques brisages de nuques sont à prévoir avec "Abolish The Church". Influence Thrash/Death, lignes de basses foudroyantes sans oublier les lignes de guitares percutantes et Blast 'Em all dans ta face de vieux Death Metalleux, qui a écumé les salles obscures des scènes Underground. C'est jouissif.

 

"Child Abuse" poursuit le carnage sur un titre instru malsain. Ça joue vite, le groupe change fréquemment de tempo ce qui permet de bonnes ruptures des cervicales dans un pit version Blood Bowl.
Les choses sont claires, dès le début avec "The Eagle of Eli", le jeu de batterie de Laurent Roy, force le respect, celui-ci balance du blast beat avec parcimonie, ambiance assez poisseuse pour ce titre qui se clôture avec les pleurs d'une petite fille dans "Back To The Beyond".

 

 

Alors bien ou bien, cette réédition de DISABLED "The Final Exhumation" ? Mais complètement. Quelle puissance, retrouver ces vieilles bandes analogiques et nous ressortir le tout servi sur une tombe en granite c'est Noël avant l'heure. Certaines tracks sont disponibles sur les démos mais quelques titres eux sont à découvrir, puisque joués uniquement en live. Bravo pour le mastering qui doit être compliqué à retranscrire pour sortir un son pas trop cradingue, gardant tout de même cette sensation de remonter sa cassette avec son stylo, car la bande s'est coincée et pliée dans un coin maudit de notre chaine hi-fi. Pour le coup je ne mettrai pas de note car c'est un objet de collection à posséder pour les vieux Death Metalleux qui avaient entre 14 & 18 ans à l'époque… Joie nous sommes en tout cas pour cette Xenokorp Kvlt Series. Pour finir, je vous laisse chercher les différences entre la nouvelle pochette ci dessu et la première tout tout en haut. Le gagnant aura une photo de Loick un de nos chroniqueurs dédicacé, tout nu.

Il laissa la cassette se dérouler jusqu'au meilleur moment et le fit passer et repasser. Il arrêta le magnétophone, retira l'écouteur, et s'endormit au son des sanglots …
La nuit du renard – Mary Higgins Clark

 

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