Chronique du dernier ANTROPOFAGO A Propensity for Violence​ Cruelty Enslavement

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Beaucoup de métalleux vannent sans savoir de quoi ils parlent. Si je connais pas, je préfère fermer ma gueule et aller jeter une oreille.Gordon Huilery

Salut à toi, jeune Métalleux aux cheveux qui sentent le Jacque Desange où au crâne dégarni. Savais-tu que 100% des gens qui écoutent du Death Metooool et portent un T-shirt de Kyo sont des fragiles ? Est-ce que tu veux en faire partie ? Je crois qu’il faut que tu te poses les bonnes questions : Est-ce que tu veux faire pitié et faire écouter aux gens ta voix d’Emmo sous angine à la fête du village de Saint-Ouen des toits où faire très rapidement des vocalises de Bastard et développer des organes génitaux dignes d’un Platycleis affinis (une sauterelle qui possèdent des organes génitaux si volumineux qu’ils occupent quasiment tout l’abdomen), je crois que la question est vite répondue. Alors soit tu me suis ou alors tu vas continuer à chanter à l’Ehpad voir ta grand-mère se décomposer. 

De quoi nous parlons aujourd’hui ? D’un groupe de Montpellier qui s’est spécialisé dans le ramonage de glotte, façon sodomie Lyricale, je nomme de suite à la barre Antropofago. Depuis 2007, trotte dans la tête de Gordon Huilery, des envies de balancer du bon gros riffs, bien épais avec quelques comparses. Celui-ci n’est pas à son premier attentat sonore. Loin de là, Grindcore, Deathcore, mange tes morts, ses talents de guitariste chirurgien-dentiste ont été entendus au sein de Deep in Hate, Surgery & Repudiate. Que des noms qui sentent bon la joie de vivre et l’acajou (bois exotique souvent utilisés pour enfermer les gens, quand ils sont morts. Un peu d’exotisme heingh mouhahaha) sa culture musicale, il la doit à sa sœur, grâce à une K7 des GUNS N ROSES. Après avoir pulvérisé celle-ci (la K7 pas la frangine), il s’en va chercher un de remplacement avant de se faire pulvériser à son tour (Il faut dire aussi que Axl dans les années 90 provoquait des sensations de plaisirs incontrôlés. Je me souviens avoir eu plusieurs fois mon Zboub tout dur quand je flirtais dans les booms sur un des slows…la bonne époque Bref) Il tombe sur « Kill Em All » de Metallica (le groupe avec le meilleur batteur du monde, je plaisante bien sûr) et c’est THE REVELATION OF DOOM.
SEPULTURA, DEATH, METALLICA, MEGADETH, SLAYER… tout y passe et Gordon se forge une solide oreille et fonde en 2007 les bases de
Antropofago. Après 1 démo, 1 EP et un premier album “Beyond Phobia” le groupe annonce sa signature avec le label Kaotoxin Records (qui deviendra mon label fétiche XENOKORP) le 1er novembre 2012 et sort le même jour un EP, “Between Fear and Madness”, uniquement disponible en digitale. Le groupe s’attaque alors à la réalisation de son deuxième opus, « Area Dementiae », qui sortira le 14 août 2015.

Slovénie 2015, se tient le festival MetalDays. Festival qui sera marqué par une affiche qui n’est pas piquée des hannetons et également qui aura causé quelques douleurs et autres piqures désagréables par une invasion de guêpes. 

L’affiche de jobastre mon raclo, tu contemples un peu ce que nous n’avons plus depuis que Covidus on te la glisse dans l’anus, nous pirate notre liberté. Heureusement que Castagnex et Véran da en kit sont là pour contrôler la situation. Bref, Gordon et sa bande explosent les cages à miels des festivaliers encore restants et s’en vont pour performer durant de nombreux concerts promouvant son dernier album. ANTROPOFAGO sort un nouvel EP “A Propensity for violence” en 2018. En décembre 2020, le groupe annonce son 3ème album “A Propensity for violence… Cruelty Enslavement” qui est une version remixée du précédent EP avec 4 nouveaux titres. Mais avant de présenter celui-ci je te laisse avec ce documentaire poignant qui retrace de 2009 à 2017, l’histoire émouvante de ce groupe, film réalisé par leurs plus grand fan : Pascal Bataille et Laurent Fontaine. Nous sentons les mecs possédés par cette musique. 

Tu es chaud ? moi je le suis Azy qu’est-ce qui se cache sous ce dernier album qui se nomme “A Propensity for violence… Cruelty Enslavement” ?

L’art est une forme d’expression, de production cognitive et de productions matérielles. Les enquêtes sociologiques comparent souvent l’art et la littérature dans les œuvres. Un même thème traité différemment. Il n’en est rien avec Antropofago, la littérature rend l’œuvre d’art vivante ou morte. « Antinferno » va vite poser le cadre et prendre toute son essence dans la folie artistique et sanguinaire d’un maitre spécialisé dans l’art du découpage. Il n’y a qu’a lire cette magnifique phrase :

« Your flesh will be consumed.
As a true anthropophagous gastronome, I’ll devour your soul!
I’ll devour your soul! ». 

Assassinat sonore, la quintessence du mal se trouve dans ce brutal Death littéralement malsain à la voix Hallucinée de Loick « Trivette ». Programmation des drums câblé sur du 1200 BPM, on ne peut que subir ce titre en ayant une demie molle. 

Les biotechnologies, intelligences artificielles, neurosciences ont ouvert les portes d’un futur plus que probable, a savoir le Transhumanisme. Nouvelle humanité, nouveau futur, l’arbre des possibles a plein de ramifications qui partage nos états d’âme entre la peur, l’espoir, la joie… Faire de la grande faucheuse, un nouvel élément au sein de pôle emploi, tel est le but de cet technologie qui cache derrière nombres de choses moins fun. Est-ce donc ça l’avenir ? « Transhumanism (A propensity of violence) » est l’indicateur clé de cet équilibre formidable entre cette fusion homme/machine et ce brutal Death techniquement démentiel. C’est la castagne immédiate à coup de programmation de batteries, du travail de guitares incisives, qui ouvrent la voie à Alexis Ruinier et sa basse qui claque des accords par volées de patates de forain.

L’instrumental, « Descent », a l’atmosphère sombre, créée grâce à un travail bien pensé, qui n’est pas sans rappeler une ambiance Blackened d’un groupe que j’ai chroniqué, les Français de « Sunnudagr ».
Effectivement, Clément Roig et ce son de guitare typiquement glaciale sont de la partie dans ce combo de Montpellier. Ce titre fend ce qui reste de lumineux et amorce avec cette rythmique Blackened Death le terrifiant et puissant « Spawn the terratism ». Le son de cette guitare persiste dans chaque riff comme un surin dans l’ombre, entraînant finalement le morceau dans une explosion d’instrumentation hystérique. Je vais peut-être me renseigner auprès de la Colombière, s’il n’y a pas eu 5 types à s’évader du service psychiatrique. 

Je retourne en 1994, sur le groove de ses morts « Davidian » de Machine Head, pololo cette raclée, mon slip est passé du bleu au marron dès que Gordon Huillery s’est mis à reculer pour mieux riffer. Cette sauvagerie dans le chant et cette fessée dans ce groove de gitan, incroyable, ce titre était taillé pour eux. Cette cover, je n’en reviens pas, je reviens, je vais changer mon falzar.

La numérisation de l’esprit humain, garder les fonctionnalités physiologiques du cerveau, est modélisée celui-ci sur un ordinateur. Ne serait-ce pas merveilleux mes amis ? C’est chose faite avec ce Mid Death bien épais que propose « Wrap of Flesh ». 6 minutes et 21 secondes de remerciements à nos pères fondateurs de cette nouvelle vie. Distributions de rythmes volcaniques, de riffs rapides et de nombreuses sections doomy font du bien pour cette track au relent épique digne des quatre cavaliers de l’apocalypse, pololo mes raclos. Ce septième morceau qu’est « The Eyewitness », se démarque pour le moment, des autres morceaux. Grooves menaçants, tourbillons vocaux du chaos, crochet vocal attention ça fait mal c’est brutal, la sodomie lyricale prend tout son sens dans ce morceau possédé, tout comme le surpuissant « The Protagonist ». Changements de rythmes assassins, vociférations cannibalistique de Trivette, nous assistons à une démonstration de ce qui se fait dans la violence.

« Horror Prevails » & « Misanthropic Whispers » clôturent cet album dans une bestialité qui frise avec le grindcore sous Coke, acide, Speed, saupoudré de taurine directement prélevée dans la bile d’un animal vivant. Je dois avouer que j’ai trouvé ça un tantinet barbare, instantané, bestial et inhumain. Je vais aller vomir, je reviens.

Alors bien ou bien ce dernier opus de Antropofago ?

C’est un peu la technique au service de la brutalité. Sans aucun doute, ce groupe est à la frontière de se faire interner. Slave de crochets rythmiques dans leur brutal Death, qui causera sans nul doute des dommages collatéraux dans votre cerveau. Démonstrations de virtuosité dans cet album ultra-violent qui se rapproche des plus grands voire même au niveau tout court si ce n’est pas plus. Très bon travail à la basse et à la programmation. Excellentes bastos à coup de « slashing riffs ». Grosse démonstration de brutal Death. Bravo à eux, excellent album. 

Pour les soutenirs : 

https://antropofago.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/antropofago.deathmetal/

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