SLIPKNOT : L’INDOMPTABLE

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Note de la rédaction :
5/5
Le SLIPKNOT BAND
Le SLIPKNOT BAND

CHAQUE EPOPEE DE CHANGEMENT EST MENEE PAR DE GRANDES AMES AVEC UNE VOLONTE INDOMPTABLE. BOUTOUT MOHAMED.

L’indomptable se cache, au ciel comme sur terre, et sous l’appel des neuf, la nature crépite et s’esclaffe sous les pas cadencés du groove d’une étrange danse indienne. Une atypie rythmée au cœur de l’agitation physique et verbale d’un vieux shamane à peine visible, invoquant dans un nuage de poussière coloré et persistant (l’artwork), le lion rugissant des moines de l’IOWA.

THE HAWKEYE STATE

Agenouillés, puis soudainement debout, la gestuelle en délire, le corps en fusion, bras levés vers les cieux, le peuple reprend en cœur la SLIPKNOT FEST, prêt des monuments les plus beaux et importants de THE HAWKEYE STATE. Alors des ombres grouillent et jouent avec le climat favorable des douceurs de septembre, puis se posent avec une légèreté amoureuse et pleine de grâce sur une surprise inenvisageable, carrément sidérante, faite de pop acidulée (« Aderall » qui rappelle les reines de l’âge de pierre de JOSUHA HOMME) et de tendresses atmosphériques chaloupées (la basse).

Ainsi Les légendes masquées sortent du brouillard des ombres pour commencer à nous chevaucher les sens avec une incroyable sensualité. Cachet indiscutable tout aussi posé, qu’anarchique, construit et libéré à la face d’un monde interloqué par ce THE END, SO FAR. L’œuvre qui marque désormais la fin d’un chapitre endeuillé, ayant débuté avec .5: THE GRAY CHAPTER (2014) et l’arrêt d’une collaboration magique et fructueuse du collective NEUF avec la maison surpuissante qui lui fit de doux clins d’œil dès ses balbutiements (ROADRUNNER RECORDS).

NEUF CREATURES

Maintenant à découvert, visages assaillis au souffle du vent, les neuf créatures mi-humaines mi-horrifiques commencent à cracher le feu versatile de leur nouveau né, le plus décontenançant à ce jour. Après cette onde de choc, terrassant les plus assidus aux gourous américains, SLIPKNOT nous gifle de sa voracité rythmique et assassine avec deux tirs de précision absolue (« The Dying Song (Time To Sing) », « The Chapeltown Rag »). Méchant et radiophonique à outrance dans les frasques les plus violentes connues de bêtes dépravées et délurées dont se pâme le cérébral humain depuis déjà des lunes.

Neuf créatures
Neuf créatures

Alors la parade désarticulée des corps se met à vibrer sur terre, coexistant avec les sons et l’agitation de leurs idoles des airs. Un DIE incendier (« The Chapeltown Rag ») qui s’éteint sur la beauté crépitante et enveloppante d’un « Yen » qui se débride considérablement en emmenant définitivement les plus fragiles dans un tourbillon d’éléments frappeurs (riffs et refrains imparables). Un COREY jouissant comme une truie sur une polyvalence rare, éclatant à plein poumons sa voix d’ange déchu sur les registres les plus touchants et commerciaux, que sur les vociférations animales et cathartiques (« H377 et ce flow absolument gigantesque). N’ayant jamais aussi bien alterné chant clair-chant hurlé, s’éclatant la fibre vocale de manière si fluide et cohérente.

INDOMPTABLE

Un SLIPKNOT à l’ambition grandissante dans la structure de son art (« Medicine For The Dead », « Acidic », « Hivemind », « De Sade », « Finale »), se refusant à l’inertie et l’immobilisme, prêt désormais à conquérir de nouvelles âmes égarées à la médiocrité ambiante, en nous gratifiant ainsi de certaines de ses influences les plus cachées et notables, parsemés ici et là, et parfois si surprenantes (« Acidic et sa touche THE BEATLES). Pour faire sa loi, le clan se joue de l’alternance mélodique et hargneuse avec gourmandise sur des guitares qui n’hésitent pas à vociférer tout en plaçant plusieurs leads pour adouber les envolées folles de leur frontman, à l’instar de « The Chapeltown Rag ». Sommets d’agressivité atteints par la meute rappelant ô combien elle peut se révéler INDOMPTABLE.

INDOMPTABLE
INDOMPTABLE

Mais l’agressivité seule ne suffirait pas à faire de ce SLIPKNOT là, un number one, là où sa nouvelle conquête marque terriblement et durablement, c’est en associant son talent le plus accessible avec celui plus viscéral (le vrombissant «  Medicine For The Dead ») variant ainsi ses attaques, empêchant une quelconque anticipation de ses plus fidèles fans, et de ces plus farouches détracteurs.

Cependant, il reste toujours aussi irrésistible dans ses phases les plus purement délurées comme avec l’énorme coup de massue qu’il nous inflige avec le furieux « Hivemind » (riffing d’intro très TARANTINIEN), comme d’ailleurs sur le scandé « Warranty », qui plus est surprend à plus d’un titre (notamment ses choeurs).

Irrésistibles
Irrésistibles

DYTHIRAMBIQUE

Mais les phases d’étonnement sont absolument dithyrambiques (« Acidic » nous parle de blues, avec un Corey Taylor touchant au crooner à la limite de l’implosion. « Medicine For The Dead » invite quant à lui l’auditeur dans une atmosphère psychée et brumeuse, paradis des interdits, très toolien dans son introduction. Noyé ensuite dans des vapeurs pesantes et enivrantes au parfum arabisant) et clouent les débats (stériles et futiles) sur la croix avec un « Finale » absolument sublimissime, clôturant le disque avec grâce divine (Refrain entêtant, chœurs liturgiques, et arrangements lourds de gravité).

Les neuf du ciel délaissent maintenant les nuages et posent leur aura géante sur une terre où les éléments sont désormais figés, où la foule ne respire plus, où le temps n’a plus lieu d’être, remplacé qu’il est par la fin, jusqu’ici  (THE END, SO FAR), la plus éblouissante qui soit, de celle qui fait l’histoire avec un grand H (celle du groupe tout du moins).

La SLIPKNOT FEST
La SLIPKNOT FEST
IL EST PLUS FACILE DE RENONCER A L’AVENIR QU’AU PASSE. DE LÀ, LA PUISSANCE INDOMPTABLE DE MOI. VICTOR HUGO.

LINE-UP :

COREY TAYLOR (CHANT)

JAMES ROOT (GUITARE)

MICK THOMSON (GUITARE)

ALESSANDRO VENTURELLA (BASSE)

JAY WEINBERG (BATTERIE)

SHAWN CRAHAN (PERCUSSIONS, CHOEURS)

MICHAEL PFAFF (PERCUSSIONS, CHOEURS)

CRAIG JONES (SAMPLES, SYNTHETISEUR, GUITARE, PROGRAMMATION)

SID WILSON (PLATINES, CLAVIER)

SLIPKNOT
SLIPKNOT

TRACKLIST : (57m 32s)

01. Adderall
02. The Dying Song (Time To Sing)
03. The Chapeltown Rag
04. Yen
05. Hivemind
06. Warranty
07. Medicine For The Dead
08. Acidic
09. Heirloom
10. H377
11. De Sade
12. Finale

DISCOGRAPHIE :

Slipknot (1999)

Iowa (2001)

Vol. 3: (The Subliminal Verses) (2004)

All Hope Is Gone (2008)

.5: The Gray Chapter (2014)

We Are Not Your Kind (2019)

THE END, SO FAR (2022)

THE END, SO FAR
THE END, SO FAR

PRODUCTION :

Le successeur de WE ARE NOT YOUR KIND a été produit par le groupe lui-même et par JOE BARRESI « EVIL JOE » (TOOL, QUEENS OF THE STONE AGE, AVENGED SEVENFOLD, NINE INCH NAILS).

ARTWORK :

Magnifique graphisme de ce nouvel album
Magnifique graphisme de ce nouvel album

TOURNEE :

Actuellement chez lui aux Etats-Unis

SLIPKNOT actuellement en tournée sur ses terres
SLIPKNOT actuellement en tournée sur ses terres

SORTIE/LABEL :

Le groupe de nu-metal américain SLIPKNOT a sorti son nouvel album, intitulé THE END, SO FAR, le 30 septembre 2022 via ROADRUNNER RECORDS.

Vinyle violet et cassette
Vinyle violet et cassette
Vinyle blanc
Vinyle blanc

LIEN FACEBOOK DU GROUPE:

https://fr-fr.facebook.com/slipknot/about/

CHRONIQUE DU PRECEDENT DISQUE DE SLIPKNOT, WE ARE NOT YOUR KIND SUR LOUD TV:

https://www.loudtv.net/chroniques/slipknot-est-dune-autre-espce-chronique-de-we-are-not-your-kind-webzine-loud-tv/

PAPABORDG POUR LOUD TV.

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